dimanche 28 février 2010

Exposition : " LES ENFANTS MODELES, De Claude Renoir à Pierre Arditi " Au Musée de L'Orangerie.

Le Musée de l'Orangerie nous présente une exposition exceptionnelle consacrée aux enfants d'artistes, des impressionnistes à nos jours.
Ce rendez-vous témoigne d'une volonté de mettre en avant le monde de l'enfance et permet pour une fois aux petits de voler la vedette a leurs parents.
Ces parents-artistes qui furent peintres ou sculpteurs (plus ou moins connus) ont souvent fait poser leurs chérubins pendant de longues séances.
Il nous reste aujourd'hui des oeuvres des plus émouvantes "entre enfants sages et bons petits
diables".

Parmi la centaine d'oeuvres réunies en cet hiver parisien, certaines m'ont particulièrement émues :

* BERTHE MORISOT : " Buste de julie Manet " (de St Petersburg en Floride).
Celle qui fut la belle soeur de Manet nous a laissé à travers la seule oeuvre sculptée qu'on lui connaisse, un magnifique portait de sa fille teinté de douceur et de de gaieté ... tout simplement
sublime !

* AUGUSTE RENOIR : " Claude Renoir jouant " ( du Musée de l'Orangerie).
Cet artiste s'attacha à multiplier les portraits de ses 3 fils au point de faire de ces derniers de
véritables héros !

* PAUL CEZANNE : " Portrait du Fils de l'artiste " (du Musée de l'Orangerie).
... Un véritable chef d'oeuvre à admirer en photo !

* PABLO PICASSO : " Maya à la Poupée " (du Musée National Picasso).
Le maître catalan représente chacun de ses enfants vers l'âge de 7 à 8 ans. En ce qui concerne Maya, l'artiste dut user de subterfuge en prétendant immortaliser sa poupée... voir en photo !

* MAURICE DENIS : " La Cabine de Bain " et " la Boxe " (Collection Particulière).
Cet artiste sut retranscrire le bonheur familial avec une fraîcheur inégalée ... voir en photo ci dessous !



* LUCIEN JONAS : " La Récitation " (Collection Particulière).
Cet artiste originaire du Nord de la France qui fut Grand Prix de Rome sans pour autant accéder à la postérité, nous a laissé un sublime portrait de famille ... une heureuse découverte pour ce que je
considère comme un petit joyau (voir première photo de l'article).

* HENRI CORDIER : " Terre Cuite de Marcel Cordier " (du Musée d'Orsay).
Ce très beau portrait d'enfant n'est pas sans rappeler la douceur d'un Donatello...

* AUGUSTUS JOHN : " Robin " ( la Tate à Londres).
Ce portrait d'enfant laisse transparaître la relation conflictuelle existant entre l'artiste anglosaxon et son fils.



* PAUL BELMONDO : " Muriel et Jean Paul " (au Musée des Années 30 à Boulogne Billancourt).
Un grand moment que de pouvoir admirer ces 2 bustes d'enfants ... voir en photo ci dessous le
portrait de Jean Paul âgé de 5 ans !




Un Conseil : N'hésitez pas à poursuivre votre visite en partant à la découverte des 2 salles consacrées aux Nymphéas de Monet (un pur bonheur dont on ne se lasse pas) et de la Collection
Walter Guillaume qui possède moult chefs d'oeuvre (Cézanne, Renoir, Modigliani, Marie Laurencin, Matisse, Picasso, Derain, Utrillo ... vous ont donné rendez-vous de manière permanente dans ce très beau musée de l'Orangerie).



mardi 16 février 2010

Exposition : " La Splendeur des CAMONDO, De Constantinople à Paris 1806-1945 " au Musée d'Art et d'Histoire du Judaïsme.

Les Camondo, famille juive séfarade (originaire d'Espagne) connut entre le début du XIX ème
siècle et la Seconde Guerre Mondiale un destin hors du commun.

Si les trois premières générations firent fortune dans la finance au service de l'Empire Ottoman
(banquiers des Vizirs), la génération suivante s'illustra magistralement dans la promotion des
arts. Moise et surtout son cousin Isaac vont apparaître dès les années 1880 comme des collectionneurs et des mécènes d'une générosité inégalée.

En 1881, Isaac acquiert une quinzaine de lots lors de l'adjudication de la collection du Baron Léopold Double. Lors de " cette vente du siècle " Isaac fait l'acquisition de la magnifique pendule aux 3 Graces du sculpteur Falconet (voir ci dessus en photo). Ce coup de maître lui permet d'apparaître comme le plus grand collectionneur de mobilier du XVIII ème siècle et de remettre au goût du jour l'art du siècle des Lumières.

Cet amateur d'art jette dans le même temps son dévolu sur l'art asiatique et constitue une collection inestimable regroupant quelques 50 oeuvres majeures de l'art chinois (dont le splendide Cédrat ou main de Bouddha en jade de la Dynastie Qing - XVIII è. s), plus de 460 oeuvres d'art japonais (quelle splendeur que le masque de Théâtre No, Yase Onna c'est à dire de femme âgée de l' époque Edo - XVII/XVIII è.s), sans oublier les innombrables Estampes dus aux plus illustres maîtres du genre (Hokusai, Hiroshige, Utamaro ... à admirer en photo).

En parallèle, Isaac de Camondo fréquente les galeries d'art et tout particulièrement celles de Paul Durand Ruel (marchand d'art qui fut aidé par le passé par la Banque de Camondo) et d'Ambroise Vollard ... et se passionne pour l'impressionnisme. Il en résulte la constitution d'une collection d'exception dont je vous invite à découvrir un florilège :

* Cézanne : " la Maison du pendu (voir ci dessous en photo) " , " les Joueurs de cartes ".

* Degas : " l'Absinthe " , " les Repasseuses ( voir ci dessus) "... près de 25 toiles du maître au total !

* Manet : " Lola de Valence " , " le Fifre ".

* Monet : 4 " Cathédrales de Rouen " , 2 " Bassins aux Nymphéas " , " Vétheuil - Soleil Couchant, " , " Londres - le Parlement ".

* Pissaro : " la Bergère " , " Effet de neige à Eragny ".

* Renoir : " la Fillette au chapeau de paille ".

* Sisley : " l'Inondation à Port Marly " , " la Neige à Louveciennes " , " Moret - Bords du Loing ".

* Van Gogh : " Fritillaires, couronne impériale dans un vase en cuivre ".

Ce collectionneur passionné décida en 1908 (soit 3 ans avant sa mort) de léguer l'intégralité de sa collection au Musée du Louvre avec la somme de 100 000 francs pour les frais de placement !Ce legs fastueux permettra à certains peintres de voir leurs oeuvres entrer de leur vivant dans le plus beau musée du monde ... comme quoi l'inimaginable peut parfois devenir réalité.



Moise de Camondo a davantage le profil d'un mono maniaque, aussi il accumule objets et mobiliers du XVIII ème siècle français. Pour accueillir tous ses chefs d'oeuvre il se fait construire une splendide demeure au 63 rue Monceau ... à l'emplacement de l'hôtel Particulier hérité de son père. Ce lieu prestigieux deviendra en 1936 (1 an après son décès) le Musée Nissim de Camondo en hommage à son fils mort au front en 1917.



Grâce à ces généreux donateurs, le Musée d'Orsay, le Musée Guimet et le Château de Versailles peuvent s'enorgueillir de posséder quelques uns des plus beaux joyaux de l'art.


mardi 9 février 2010

Un Coup de Coeur : " Mystra, Perle du Péloponnèse ".

Au sud du Péloponnèse en Grèce, Mystra constitue depuis le Moyen Âge un témoignage unique du rayonnement de l'art byzantin dans cette partie de l'Europe.
Cette cité, qui se développa sur les pentes du massif de Taygetos ( après l'abandon de Sparte, cité voisine ), s'apparenta à la troisième ville de l'Empire Byzantin ( derrière Constantinople et Thessalonique ) avec ses quelques 20 000 habitants.
Elle vit éclore entre le XIII ème et le XV ème siècle de multiples églises Byzantines qui firent sa renommée.
De ce glorieux héritage, il nous reste aujourd'hui un site majestueux d'où émergent de splendides églises à coupoles ( à l'image de " Sainte Sophie " , " Reine de l'univers avec son gynécée et ses magnifiques peintures " , " Église de la Vierge Conductrice avec ses 7 coupoles " , " le Monastère des 2 Théodores "... ).




Aussi, lors d'un prochain voyage en Grèce, je vous suggère de faire un détour par Mystra ... vous
serez émerveillé !

Petits Joyaux Madrilènes : Le Musée Joaquim Sorolla, L'église San Antonio de la Florida et Le Cason Del Buen Retiro.

LE MUSEE JOAQUIM SOROLLA


Joaquim Sorolla (1863-1923), peintre impressionniste originaire de Valence s'attacha à créer un lieu de rêve (un cadre de vie et un en même temps un atelier ... entouré d'un magnifique jardin
d'inspiration Andalouse) sur les hauteurs de Madrid.
Cet endroit, qui devint musée après sa mort, constitue une invitation à la découverte d'un univers baigné de lumière (une constante chez cet artiste) ou entrent en scène des proches (sa femme et ses enfants) mais aussi des gens du peuple à l'image des pêcheurs ... à admirer en photos.





L'EGLISE SAN ANTONIO DE LA FLORIDA

Cet édifice religieux situé hors des sentiers battus possède un magnifique cycle de fresques peint par Goya en 1798. Ce dernier s'attacha à rendre hommage à Saint Antoine de Padoue en relatant
plusieurs épisodes de la vie de ce dernier dont " les miracles "(chef d'oeuvre immortalisé dans la
coupole).
San Antonio de la Florida constitue en outre la nécropole de l'artiste puisque sa dépouille y fut transférée un siècle après sa mort ... après s'être éteint en " exil " à Bordeaux en 1828.



LE CASON DEL BUEN RETIRO
Ce magnifique édifice, qui constitue aujourd'hui une annexe du musée du Prado, fut à la fin du XVII ème siècle décoré par l'un des plus grands maîtres du Baroque Espagnol et Italien : Luca
Giordano (1634-1705).
Cet artiste, qui exerça ses talents en Espagne pour le compte du Roi Charles II, nous a laissé de splendides fresques qui trônent dans le Salon Central de Ambassadeurs du Cason del Buen Retiro.
Cet " Hommage à la Monarchie Espagnole " peint en 1697 mérite une visite ... à quelques pas du Prado !



J'espère que ces quelques lignes vous inciteront à découvrir Madrid d'une manière différente. Si la Capitale Espagnole possède à travers son " PASEO DEL PRADO (quartier des musées) l'un des plus beaux complexes muséaux au monde, la richesse de cette ville ne peut et ne doit pas (à mon humble avis) se résumer à cela car elle peut offrir de très belles découvertes insoupçonnées
... mon expérience personnelle en atteste !