mardi 27 décembre 2011

Exposition : " CHARLIE CHAPLIN, IMAGES D'UN MYTHE " au Palais Lumière à Evian.

Le Palais Lumière à Evian en partenariat avec le Musée de l'Elysée à Lausanne rend un hommage appuyé à l'une des plus grandes figures du 7ème art : CHARLIE CHAPLIN (1889-1977).

* CHARLOT, ROI DU CINÉMA MUET.
De 1914 à 1936, l'acteur d'origine anglaise érige la pantomime en art à part entière en endossant les traits d'un vagabond au grand coeur : " Charlot ".
Ce personnage singulier qui nous plonge dans un univers de rires et de larmes suscita en son temps une véritable " Chaplinmania " : Si Marc Chagall et Fernand Léger immortalisèrent à leur époque les traits du célèbre vagabond sous forme d'illustrations ...

J'ai pu constaté que l'engouement pour " ce héros des temps modernes " était toujours d'actualité ...
Il est en effet impossible de resté insensible au " KID " (1921), véritable petit joyau cinématographique permettant à Charlot de venir en aide à un jeune orphelin ( un moment d'anthologie ! ).
De la même manière, je fais parti de ceux qui sont toujours émerveillés à la vue des " TEMPS MODERNES " (1936) ; Charlie Chaplin a su assigné une véritable dimension sociale au personnage qu'il a créé 20 ans plus tôt et lui permettre de rester à jamais dans l'imaginaire collectif : ce chant du cygne était assurément du grand art !


* UN ARTISTE ENGAGE AVEC L'AVÈNEMENT DU CINÉMA PARLANT.
En pleine seconde Guerre Mondiale, l'acteur réalise son 1er film parlant " LE DICTATEUR " (1940) ... il s'apparente alors à un pionnier désirant délivrer une oeuvre engagée contre le Nazisme !




Victime dans les années qui suivent d'une véritable chasse aux sorcières aux USA, il quitte son pays d'adoption en 1952 et réalise depuis Londres (en 1957 ) " UN ROI A NEW YORK " , film qui lui permet de régler ses comptes avec l'oncle Sam !



Retiré par la suite dans son " exil Suisse " , cette légende du XXème siècle a laissé pour la postérité quelques 80 films que vous invite à revoir au plus vite (ils n'ont pas pris une ride ! ).

UN CONSEIL : Profitez de ces fêtes de fin d'année pour venir faire un petit tour du coté du Lac Léman ... une occasion rêvée pour (Re)-découvrir un artiste hors du commun qui avait plus d'un violon d'Ingres (Acteur/Scénariste/Réalisateur/Producteur et même Compositeur de musique ! ) .

mardi 20 décembre 2011

Exposition : " MATISSE, CEZANNE, PICASSO ... L'AVENTURE DES STEIN " au Grand Palais.

Au début du XXème siècle, une riche famille juive américaine va s'installer à Paris et contribuer comme nulle autre à promouvoir l'art de son temps ... découvrez à votre tour " L'AVENTURE DES STEIN ".

Si l'histoire n'a retenu que le nom de Gertrude Stein " Marraine des artistes du Paris Bohème " , l'exposition du Grand Palais tend à rétablir la réalité en nous faisant découvrir les apports respectifs de chacun des membres de cette fratrie !


* LEO STEIN : UN DÉCOUVREUR DE TALENT A L'ORIGINE DE LA COLLECTION FAMILIALE.
Parti en 1895 faire un tour du monde devant lui permettre d'admirer les maîtres de la Renaissance Italienne, cet esthète et fin lettré découvre contre toute attente " le Paris des Avant-Gardes ".
Cette révélation va l'amener à se constituer une collection de tout premier ordre ou figure quatre grands noms de l'art moderne (Cézanne, Manet, Degas et Renoir) mais aussi quelques troublions à l'avenir prometteur (Matisse, Picasso, Bonnard).
Lorsque ces artistes deviendront inaccessibles en raison de l'envolée de leur cote, l'amateur éclairé saura " échanger des toiles " avec ses frère et soeur afin de valoriser ce qu'il a de plus cher en l'occurrence ses " Renoir ".

Certains de ces chefs- d'oeuvre qui ont retrouvé leur terre d'origine (à l'occasion de cette exposition exceptionnelle) m'ont plu particulièrement ému ...

. MATISSE : " femme au chapeau " (1905 - Musée d'art moderne de San Francisco) ... cette oeuvre emblématique du fauvisme continue d'incarner un véritable feu d'artifice pictural que vous pouvez admirer au commencement de cet article.
Une seconde oeuvre de Matisse fit la fierté de Léo " nu bleu - souvenir de Biskra " (1907 - The Baltimore Museum of Art) ... cette odalisque qui suscita le scandale en son temps continue d'émerveiller les amoureux de l'art !

. BONNARD : " la sieste " (1900 - National Gallery of Victoria, Melbourne).
Cette sublime incarnation de la sensualité n'est pas s'en rappeler les Vénus du Titien !


. PICASSO : " meneur de cheval nu " (1905/1906 - Museum of Modern Art, New York).
Ce joyau de la période rose révèle l'intemporalité du sujet ... l'homme et l'animal, une histoire héritée de la nuit des temps !





* SARAH et MICHAEL STEIN : UNE PASSION EXCLUSIVE POUR MATISSE.


Ce couple d'amateur d'estampes japonaises découvrit à son tour Paname et se prit dès 1907 d'une passion sans égal pour l'oeuvre de Matisse. Le maître du Cateau Cambrésis devint un de leurs amis (il fit entre autre leurs portraits en 1916 - aujourd'hui au Musée d'art Moderne de San Francisco ... voir en photo ci dessous) et les aida à parfaire leur apprentissage de la peinture dans le cadre de l'académie qu'il créa.





Si la 1ère Guerre Mondiale provoqua la dislocation de leur collection, " ces premiers Matissiens " continuèrent à échanger une correspondance des plus fructueuses avec le maître et ce jusqu'à la fin de ses jours.



Permettez-moi de partager avec vous quelques morceaux choisis parmi cet " écrin Matissien "...


. " buffet et table " (1899 - Zurich, Kunshaus) ... un pur bonheur de facture pointilliste !


. " le pont Saint Michel " (1901/1902 - Isabelle et Scott Black Collection, Boston) ... un moment de grâce qui nous rappelle oh combien Paris fut une source d'inspiration.


. " le serf " (1900/1903 - Bronze à la cire perdue du musée Matisse au Cateau Cambrésis) ... ce corps robuste qui semble s'enraciner dans la terre nous invite au questionnement : sublime !


. " la baie de Nice " (1918 - Collection Particulière) ... une oeuvre lumineuse ou explose le génie du maître.



* GERTRUDE STEIN : UN ÉCRIVAIN DÉFENSEUR DE PICASSO.


Cette femme de lettres s'illustra en tant que rare défenseur de la période pré-cubiste de Picasso. L'amité entre ces deux fortes personnalités remonte à 1906, époque ou le jeune artiste Catalan immortalise (à l'issue d'une centaine de séances de pose) celle qui contribuera par ses écrits à créer le mythe Picasso.


Cette oeuvre majeure que vous pouvez admirez à la suite (aujourd'hui au MET à New York) s'inspire du célèbre " portrait de Mme Cézanne à l'éventail " (1878/1888 - fondation Buhrle, Zurich) détenue à l'époque par la femme de Lettres ... Gertrude semble être parvenue à ses fins : démontrer que Pablo n'est rien de moins qu'un nouveau Cézanne !



Après l'envolée du prix des oeuvres de son ami Picasso, Gertrude s'érige en véritable protectrice des arts en soutenant d'autres jeunes artistes à l'avenir prometteur (Juan Gris, André Masson, Francis Picabia, Balthus).


UN CONSEIL : Précipitez-vous (et ce avant le 16 janvier 2012) pour découvrir cette exposition événement ... une occasion " unique " de vous replonger dans l'univers de cette grande famille de serviteurs de l'art !























lundi 5 décembre 2011

Exposition : " EDVARD MUNCH, L'Oeil Moderne " au Centre Pompidou.

Pour la seconde fois en quelques mois , Paris célèbre EDVARD MUNCH (1863-1944), figure emblématique de l'histoire de l'art.
Le Centre Pompidou prend le relais de la Pinacothèque de Paris en nous proposant une confrontation qui vise à nous faire découvrir ce maître de la peinture sous un jour nouveau : un artiste ancré dans son époque " le XXème siècle ".


Edvard Munch ne fut pas qu'un artiste tourmenté en proie a des angoisses intérieures, il sut aussi (et c'est là tout le mérite de ce rendez-vous parisien ! ) s'intéresser aux grandes évolutions socio-culturelles du XXème siècle (apparition du cinéma, développement de la photographie, émergence de la classe ouvrière ...) afin de nourrir son art pour nous livrer une oeuvre résolument moderne.




* Munch s'inspira du 7 ème art pour créer des " oeuvres dynamiques ".




En réalisant " les travailleurs rentrant chez eux " (1913-1914, musée Munch à Oslo), l'artiste rendait hommage aux Frères Lumière, auteurs de la sortie d'usine en 1895.




* L'artiste pratiqua aussi comme d'autres confrères (Bonnard, Vuillard, Muncha ...) la photographie en amateur afin de promouvoir un genre en l'occurrence l'autoportrait : " la 1ère illustration qui le représente dans le jardin du Dr Max Linde " répond à un idéal littéraire Norvégien ayant comme précepte Écris ta vie !
L'artiste ne se contenta pas de s'immortaliser sur la pellicule, il prit maintes fois le pinceau pour figer les outrages du temps car il aimait l'idée de pouvoir se regarder vieillir ... sur la toile !

. " Autoportrait à la clinique " (1909 - Collection Rasmus Meyer, Bergen Kunstmuseum, Norvège) ... l'artiste recourt à l'art comme thérapie face à la dépression : voir ci dessous !




. " Autoportrait entre l'horloge et le lit " (1940-1943, Musée Munch à Oslo) : En se représentant entre une horloge sans aiguille et un lit, l'artiste semblait nous signifier que son existence touchait à sa fin : une oeuvre prophétique puisqu'il ne lui restait plus que quelques mois à vivre !






* Le peintre Norvégien nourrissait par ailleurs une fascination pour " le rayonnement sous toutes ses formes " ... aussi Edvard Munch s'attacha à retranscrire la lumière du soleil d'une manière singulière.




. " Le soleil " (1910-1913, Musée Munch à Oslo) ... le maître norvégien parvient à faire irradier l'astre de manière à nous le rendre quasi palpable !







. " Nuit étoilée " (1922-1924, musée Munch) ... un sujet cher à Van Gogh revisité par un maître de l'étrange poète à ses heures !













* Munch fut enfin " le peintre des séries ".




A l'image de Monet , Edvard Munch répéta à l'envie des sujets qui lui étaient chers ... " le baiser ", " vampire ", " puberté ", " l'enfant malade "( dont vous pouvez admirer une version à la suite), " jeunes filles sur le pont " , " les solitaires " semblent s'apparenter à une volonté : créer une marque de fabrique Edvard Munch.








Un conseil : Ne ratez pas ce magnifique rendez-vous qui saura vous surprendre à bien des égards ... vous avez jusqu'au 9 janvier 2012 !





















lundi 28 novembre 2011

Exposition : " AU ROYAUME D'ALEXANDRE LE GRAND - LA MACEDOINE ANTIQUE " Au Musée du Louvre.



Que diriez-vous de partir à la rencontre de la Macédoine Antique, civilisation brillante longtemps occultée par ses voisins du sud de la Grèce.






Le musée du Louvre nous propose de " réhabiliter " cette civilisation depuis qu'une série de fouilles archéologiques menées en 1977 est venue battre en brèche bien des idées reçues.


* LA MACÉDOINE ANTIQUE A L'OMBRE DE LA DYNASTIE TEMENIDE.


Cette terre septentrionale du monde Grec vit éclore une dynastie " LES TEMENIDES " (VIII ème siècle av JC - IV ème siècle apr JC) qui rayonna comme nulle autre sur le monde antique ... il est vrai que les 28 souverains qui se sont succédés prétendaient descendre d'Héraclès !


Puisant leur richesse des sols macédoniens (or et argent en abondance), les monarques successifs ont pu jeter les bases d'un " ÉTAT " qui devait étendre son emprise jusqu'à l'Indus (limites des terres connues à l'époque).


Si l'histoire a retenu le nom d'ALEXANDRE LE GRAND (336 - 323 av JC), plus grand conquérant de l'antiquité ( 20 000 kilomètres parcourus ! ), son père PHILIPPE II (359 - 356 av JC) fut un grand réformateur qui créa la phalange macédonienne (véritable puissance de frappe) et étendit son influence sur l'ensemble du monde grec. Le prédécesseur de ce dernier en l'occurrence ARCHELAOS (413 - 399 avt JC) a lui aussi laissé son empreinte en s'apparentant à un roi bâtisseur qui aimait s'entourer des plus grands artistes de son temps : Zeuxis (plus grand peintre de l'époque), le dramaturge Euripide.



* UNE CIVILISATION QUI AIMAIT LES ARTS ...


Les monarques Macédoniens ont aussi favorisé l'émergence de nombreux domaines artistiques servis par des artistes anonymes au savoir faire ancestral.


Les nombreuses sépultures mises à jour depuis une trentaine d'années ont ainsi révélé la virtuosité de cette civilisation dans le domaine artistique ... permettez - moi de vous présenter un florilège de ses joyaux qui ont traversé les siècles !


. " le portrait en marbre d'Alexandre le Grand (fin du IV ème siècle av JC - musée archéologique de Pella) " qui fut sculpté peu de temps après la mort de ce dernier, semble nous interpeller en dépit des siècles ... voir 1ère illustration.


. " la mosaïque de la chasse au lion (325 av JC - musée archéologique de Pella) " découverte dans la maison de Dionysos à Pella (2ème Capitale des Téménides) démontre le savoir faire des macédoniens en matière picturale ... je vous invite à admirer un détail ci dessus !


. " un casque en bronze et masque en or (VI ème siècle av JC - musée archéologique de Thessalonique) " découvert à Sindos, en périphérie de Thessalonique, n'est pas s'en rappeler ceux de la civilisation mycénienne de 1000 ans plus ancienne ... est-ce un hasard ?




. " la couronne de feuilles et de glands de chêne en or (IVème siècle av JC) découverte dans la tombe du Roi Philippe II à Aiga (1ère Capitale de la Macédoine antique) traduit la suprématie de cette civilisation dans le domaine de l'orfèvrerie.



. " la figurine féminine en terre cuite ( IV ème Siècle av JC - musée de Thessalonique) découverte à Potidée prouve que les macédoniens prisaient la couleur en matière artistique ( ce qui est en soit une réelle surprise) ... comment rester insensible à cette statuette qui a su préservé des traces de polychromie !





UN CONSEIL : Cette très belle exposition qui est servie par une scénographie pertinente, vous permettra de découvrir les multiples facettes de la " Grèce d'Alexandre le Grand " : une civilisation des plus riches qui n'a pas fini de nous révéler tous ses secrets ... fin des réjouissances le 16 janvier 2012 !











































































vendredi 18 novembre 2011

Art Lyrique : " Récital de JUNE ANDERSON " à la Salle Gaveau.



JUNE ANDERSON, l'une des plus grandes sopranos au monde, est venue illuminer le ciel parisien le 16 Novembre dernier à l'occasion d'un récital caritatif ... mémorable.

Cette reine du bel canto nous a transporté dans un univers qu'elle affectionne particulièrement puisqu'elle nous avait donné rendez-vous avec Rossini " Guillaume Tell " , Donizetti " La Fille du Régiment " (sublime ! ) et Bellini " Norma " (Quel bonheur que de pouvoir entendre Casta Diva par une interprète d'une telle envergure ! ).

Ses différentes interprétations m'ont laissé littéralement sans voix tant il est vrai que cette Grande Dame de l'art Lyrique possède une technique exemplaire et une virtuosité rare.



Aussi, permettez - moi, Madame Anderson, de vous dire mon admiration ... vous faites partie de ces astres qui n'ont de cesse de rayonner pour le plus grand plaisir du public !

jeudi 17 novembre 2011

L'ALTE NATIONAL GALERIE à BERLIN : Un Temple pour L'Art du XIX ème Siècle.

L'île aux musées à Berlin, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, offre aux amoureux des arts une source de plaisir sans cesse renouvelé grâce aux 5 institutions qu'elle englobe !
Permettez - moi de vous inviter à découvrir l'une d'entre elles, L'ALTE NATIONAL GALERIE ... " une véritable mecque pour la sculpture et la peinture du XIX ème siècle ".

Partons dès à présent à la rencontre de la création Outre Rhin à une époque ou Classicisme, Romantisme, Réalisme et Impressionnisme cohabitaient !

* LA SCULPTURE ALLEMANDE

. ADOLF VON HILDEBRAND, artiste majeur de la fin du XIX ème siècle nous a laissé des oeuvres d'une grâce unique à l'image du " Jeune berger au repos " ( marbre des années 1871/73 à admirer ci dessous) et du " Jeune homme buvant " (bronze des années 1870/73).


. GUSTAV EBERLEIN a su lui aussi figer dans le marbre les traits de l'innocence à travers " L'épine au pied " (marbre de 1879/86) ... un joyau de facture néo classique qui n'a rien à envier à l'oeuvre éponyme de l'antiquité !

. REINHOLD BEGAS, autre grande figure de la statuaire, revisite avec succès le mythe de " l'amour et de Psyché " (superbe marbre des années 1854/57) tout en nous éblouissant avec " Mercure enlève Psyché " (marbre de 1870/78 traduisant l'influence du néo baroque).



* LA PEINTURE GERMANIQUE

. CASPAR DAVID FRIEDRICH, inventeur de la peinture romantique, nous immerge dans un univers de mélancolie et de solitude à l'image de " Levée de lune sur la mer " (un chef d'oeuvre de 1822 que vous pouvez admirer à la suite) et du " Moine au bord de la mer "(1808 - 1810) ... Si le silence est d'or , le sublime n'est pas loin pour autant !





. ARNOLD BOCKLIN, cet artiste originaire de Bâle tenta de concilier amour de l'Italie et sensibilité germanique en créant un univers étrange porté à son zénith avec " L'île des morts " (1883) ... Une oeuvre magistrale que je vous invite à découvrir car je pense qu'elle justifie à elle seule la visite de ce musée !





. MAX LIEBERMANN, grande figure de la peinture allemande, aimait saisir le quotidien de ses contemporains à l'image de ces chérubins en milieu scolaire ... " L'école à Amsterdam " : une oeuvre baignée de lumière aux accents impressionnistes !


. FRITZ VON UHDE réalisa un tableau qui nous interpelle avec " la prière avant le dîner "(1885) ... L'artiste donne vie à une scène biblique en transposant le Christ dans la vie quotidienne de son temps : un procédé pour le moins révolutionnaire !



. WILHELM LEIBL démontre ses talents de portraitiste avec " la femme de Dachau à l'enfant " (1873 - 1874).



. FRANZ VON LENBACH nous a laissé pour la postérité des portraits de célébrités qui semblent dialoguer avec les visiteurs d'un jour à l'image du " Portrait de Richard Wagner " (un regard qui a traversé le temps et que vous pouvez admirer ci dessous) ou du " Portrait du Chancelier Otto Von Bismarck ".




. CARL SCHUCH se révèle un maître de la nature morte à l'égal d'un Chardin ou d'un Cézanne avec deux oeuvres d'une beauté transcendante " Nature morte avec des pommes " et " Nature morte avec perdrix et fromage ".


UN CONSEIL : Ne boudez pas votre plaisir en partant à la rencontre de cette culture car celle ci saura vous procurer bien des surprises !


Sachez de surcroît que l'Alte National galerie saura vous réserver un plaisir ultime ... Sa collection d'oeuvres impressionnistes françaises (une vingtaine de toiles) est de grande qualité : Manet, Monet, Van Gogh, Cézanne y ont élu domicile et j'ajouterai pour finir que Rodin vous émerveillera avec " l'homme et sa pensée " (écrin en marbre de 1899- 1900).
























mercredi 16 novembre 2011

La GEMALDEGALERIE à BERLIN : Un Haut Lieu de la Culture Européenne.

Depuis 1998, le Forum de la Culture, édifice ultra moderne Berlinois, sert d'écrin à l'une des plus belles collections de peinture européenne (du XIIIème au XVIIIème siècle) au monde.
Trois grandes écoles de peinture justifient à elles seules une visite ...

* LES PRIMITIFS ALLEMANDS

A tout seigneur tout honneur commençons par rendre hommage à l'art allemand.
. ALBRECHT DURER " Portrait de Hieronymus Holzschuher " (1526) ... A travers ce portrait d'un réalisme saisissant (voir ci dessous), l'artiste semble donner vie à son modèle : quel regard !






. LUCAS CRANACH L'ANCIEN nous rappelle qu'il fut un peintre prolifique, auteur d'oeuvres majeures de l'histoire de l'art ... " Adam et Eve au Paradis " , " Paysage avec Apollon et Diane " , Fontaine de Jouvence " sont autant de chefs d'oeuvre inscrits dans l'imaginaire collectif !



* L'ART FLAMAND


Permettez - moi de jeter en l'occurrence mon dévolu sur 4 grands noms qui illustrent à merveille cette école de peinture.


. ROGIER VAN DER WEYDEN : Ce peintre de Cour qui réalisa le magnifique " Portrait du Duc de Bourgogne Charles le Téméraire " sut aussi laisser à la postérité des oeuvres religieuses d'une grande portée symbolique à l'image du " Retable de la Vierge " (vers 1435).


. FRANS HALS " jeune chanteur à la flûte " (vers 1623 -1625) ... une oeuvre d'une grande sensibilité réalisé par un portraitiste émérite.


. REMBRANDT nous illumine avec " Suzanne et les 2 vieillards " (1647) et " l'autoportrait à la barrette de velours " (1634) ... ces deux joyaux ne constituent qu'une partie de ce qui s'apparente à la plus belle collection au monde d'oeuvres picturales du maître !


. VERMEER : L'institution Berlinoise est l'un des rares musées au monde à posséder 2 oeuvres de ce maître de la lumière ... " le verre de vin " (vers 1661 -1662 : voir 2ème illustration) et " Jeune femme au collier de perles " (vers 1662 - 1665) révèlent tout le talent d'un artiste qui savait comme nul autre saisir l'existence d'une classe émergent, la Bourgeoisie.




* L'ART ITALIEN


Déambuler à travers les salles dévolues à cette école de peinture s'apparente à un véritable cours de peinture de la Renaissance ...


. ANDREA DEL VERROCHIO et BERNARDINO LUINI, respectivement Maître et Disciple de Léonard de Vinci, nous ont laissé pour la postérité deux Vierges à l'enfant des plus éblouissantes !


. BOTTICELLI qui nous accueille de manière magistrale avec " Saint Sébastien " , " Vénus (un pur bijou qui n'a rien a envier à la version des Offices ! ) " , " Vierge à l'enfant avec Anges chanteurs (vers 1477 : à admirer présentement) " démontre qu'il fut l'incarnation du génie florentin à l'époque des Médicis.


. GIORGIONE, artiste majeur de la Renaissance mort prématurément de la peste, devait avoir une influence décisive sur l'art du Titien (son élève) ... ce "Portrait d'un jeune homme datant de 1478 " traduit toute l'étendue de son talent !







. LE CARAVAGE, l'enfant terrible de la peinture, signe avec " l'amour Vainqueur " (1601 - 1602) une oeuvre superbe ... qui en son temps suscita moult remous !





UN CONSEIL : Lors d'un prochain voyage à Berlin, consacrez 2 à 3 heures à ce haut lieu de la peinture européenne qui constituera j'en suis sur un émerveillement de chaque instant !
En sortant de la Gemaldegalerie, je vous suggère de vous offrir un concert au Philharmonique (juste en face du musée) ... frissons garantis dans une salle mythique ou l'aura de Karajan semble planer à tout jamais !

dimanche 6 novembre 2011

Exposition : " FRA ANGELICO et les Maitres de la Lumière " au Musée Jacquemart André.



Pour la première fois en France, un musée rend hommage à FRA ANGELICO (1395 env - 1455), l'un des plus grands artistes de la Renaissance Italienne en nous présentant 25 de ses oeuvres (soit le quart de sa production).



Ce moine dominicain, passé à la postérité pour nous avoir laissé un cycle de fresques grandioses au Couvent San Marco à Florence, est à l'origine d'un " STYLE SUBTIL ET RAFFINE ".


* UN CHANTRE DE L'ART RELIGIEUX ...

Fra Angelico s'est attaché à peindre exclusivement des oeuvres à caractère religieux d'une rare intensité en associant la tradition " héritage du Gothique international " aux innovations des premiers interprètes de la Renaissance " apparition de la perspective et du décor paysager ".


L'artiste concentra son énergie sur quelques sujets qui lui étaient chers (Christ, Vierge, Apôtres et Saints) pour délivrer un message artistique emprunt de profonde humanité ... à rattacher à l'idéal Dominicain !

. " Christ de pitié avec les instruments de la passion " (avant 1445 - Turin, Collection Gallino).
L'artiste nous a légué une oeuvre d'une grande intensité émotionnelle (voir illustrations 2 et 3) qui fit dire à Giorgio Vasari ' Fra angelico ne pouvait représenter le Christ en croix sans avoir le visage baigné de larmes ' !

. " Vierge à l'enfant " (vers 1450 - Turin, Galerie Sabauda).
Le moine dominicain révolutionne véritablement l'histoire de l'art en représentant la Vierge non plus en majesté (sur son trône) mais en position d'humilité (assise sur un coussin à l'image de l'illustration n°1) ... l'artiste en profite pour délaisser au passage l'arrière plan en or (apanage du Gothique international) pour lui substituer un rideau constitué d'une splendide draperie : la Renaissance est en marche pour le plus grand bonheur des yeux !










. " La Prière au Jardin des Oliviers " (avant 1430 - Forli, Musée Saint Dominique, Pinacothèque Civique). L'artiste fait appel à à un décor d'une grande virtuosité pour traduire l'inquiétude des Apôtres au Jardin des Oliviers ... voir ci dessus.



. " Saint Thomas d'Aquin " (1438/43 - Venise, Fondation Giorgio Cini). Une oeuvre d'une rare beauté qui restitue à merveille tout le talent de son auteur ... preuve en est que le génie peut parfois se confondre avec le sublime !






* UN ARTISTE ADULE QUI FIT ÉCOLE ...


Grâce à son talent inimitable, ce peintre fut très vite considéré comme une figure emblématique de la première Renaissance Florentine. A ce titre, il fut sollicité par des mécènes religieux ( à l'image du Pape Nicolas V qui lui commanda la décoration de la Chapelle qui porte son nom au Vatican) et privés (les Médicis avant tout).



Dés lors, il sut s'entourer de collaborateurs de valeur dont Benozzo Gozzoli (vers 1421 - 1497) et Zanobi Strozzi (1421 -1468) pour perpétuer un art élégant et harmonieux baigné de lumière ! Ces artistes indissociables de Fra Angelico ont eux aussi fait le voyage parisien ce qui ravira les amoureux de l'art !


Un Conseil : Ne ratez pas ce moment rare ... ne serait-ce que pour vous délecter des magnifiques " Vierges à l'enfant " (salle 7 dans l'expo ... SUBLIME !!!) du maître : vous avez jusqu'au 16 janvier 2012.

























































jeudi 20 octobre 2011

THEATRE : " LA DIPLOMATIE " au Théatre de la Madeleine.


L'aube va se lever sur Paris en ce 25 août 1944, le Gouverneur allemand de la Capitale va donner " incessamment " l'ordre de détruire Paname pour se conformer à la volonté d'Hitler !





Le metteur en scène se sert de ce fait historique pour imaginer une entrevue avec le Consul de Suède (représentant d'un pays neutre à l'époque), lequel va venir à bout des certitudes du Général allemand et épargner Paris.




Les deux protagonistes de ce huit clos nous offrent pendant 1 heure 30 mn une interprétation des plus convaincantes grâce à un talent hors norme !






A n'en pas douter, " DIPLOMATIE " est une pièce qui fera date ... Chapeau Messieurs ARESTRUP et DUSSOLIER.








samedi 15 octobre 2011

Exposition ; " GIACOMETTI et les ETRUSQUES, La confrontation de deux mondes " à La Pinacothèque de Paris.



Confronter l'oeuvre d'Alberto Giacometti (1901-1966) au monde Étrusque peut sembler anachronique et pourtant à y regarder de plus près, il semble qu'un dialogue se soit instauré entre ces deux univers.
La Pinacothèque de Paris a choisi de relever le défi en nous proposant une confrontation inédite aux allures de " FILIATION".


Alberto Giacometti a nourri très tôt une véritable passion pour les splendeurs des civilisations passées . Cet engouement l'a amené à découvrir une civilisation brillante " les ÉTRUSQUES " qui a dominé le centre de l'Italie du IX ème au Ier siècle avant Jésus Christ avant d'être intégré à Rome par L'empereur Auguste.

Le jeune artiste qui découvrit dés 1920, les chefs d'oeuvre Étrusques de la Villa Giulia à Rome fut marqué par la statuaire de cette civilisation : à coté de sarcophages sculptés à la beauté intemporelle (dont la reconstitution de la Tombe d'Inghirami constitue le point d'orgue) apparaissait une " SCULPTURE FILIFORME UNIQUE EN SON GENRE " qui révélait tout le talent de cette civilisation antique.

Cette statuaire due à des artistes anonymes visait à accompagner les défunts dans l'au delà !






L'Ombre du soir, chef-d'oeuvre datant de la période Hellénistique (350/300 avt JC) qui fait depuis sa découverte la fierté du musée étrusque de Volterra (Nom de l'une des 12 cités étrusques) devait influencer durablement Giacometti.
Cette représentation d'un adolescent nu considéré à juste titre comme la quintessence de l'art étrusque (voir 2ème illustration) continue de susciter maintes interrogations : " Sommes-nous en présence d'un ex-voto, d'un offrant ou bien encore d'une représentation du Dieu Tagès ? " ... Nul ne le sait mais une certitude fait jour, cette sculpture s'inscrit dans " L'ÉTERNITÉ ".

D'autres joyaux étrusques à l'image d'une statue funéraire féminine datant du VI ème siècle avant JC (pierre fétida découverte à Chuisi et aujourd'hui au musée archéologique de Florence) tout comme une statuette d'offrant du IIIè/IIè siècle avt JC de provenance identique ont su constituer eux aussi une source d'inspiration pour un artiste habité ...



En sculptant de multiples corps longilignes qui semblent victimes de la l'érosion du temps, l'artiste ( aux dires de Jean Genet) voulait comme ses illustres prédécesseurs de l'antiquité "RENDRE HOMMAGE A L'INNOMBRABLE PEUPLE DES MORTS " !

La trentaine de chefs d'oeuvre de l'artiste qui côtoye plus de 150 objets étrusques atteste de la
filiation qui s'est instaurée entre ces deux mondes ...

Permettez- moi de citer quelques oeuvres qui m'apparaissent éclairer ce propos :
. 1948 - " 3 hommes qui marchent ou groupe de 3 hommes "(bronze de la Collection Maeght) ... véritable joyau de facture minimaliste !
. 1949 - " Buste d'homme sur socle "(bronze de la Collection Klewan) ... ce buste minuscule trônant sur un piédestal traduit tout le génie de l'artiste !
. 1958 - " grande figure ou figure debout "(bronze de la Collection Maeght) ... véritable oeuvre d'art à la beauté intemporelle que je vous invite à découvrir avec la photo n°3.
. 1960 - " grande femme 1 ou grande femme debout 1 " (bronze de la collection Maeght) ... une beauté au style épuré que vous pouvez admirer avec la 1ère illustration.
et ce sans oublier deux oeuvres emblématiques du maître ... en l'occurrence " FEMME DE VENISE " (que l'on peut admirer dans de nombreuses déclinaisons ... sublime) et l'incontournable " HOMME QUI MARCHE " (voir ci dessous) qui semble défier à lui seul le temps !




UN CONSEIL : Ne ratez pas ce magnifique rendez-vous (jusqu'au 8 janvier 2012) qui saura à la fois vous enrichir tout en vous éblouissant ... vous pourrez de plus constater que présent et passé sont parfois beaucoup plus similaires que ce que l'on pourrait croire !









samedi 1 octobre 2011

Exposition : " CARMONA, SCULPTURES AU FIL DE L'EAU " Aux Ports du 15ème Arrondissement de Paris.

EDGARDO CARMONA, sculpteur contemporain (né en 1950) d'origine Colombienne nous invite à découvrir une oeuvre d'une grande sensibilité le long des quais du 15ème arrondissement de Paris.


Cette ballade au coeur d'une oeuvre nous propose un véritable voyage agrémenté d'une vingtaine d'étapes ou l'acier semble trouver une seconde vie !


Tous ces personnages sculptés ( de Don Guichotte au mélomane en passant par le joueur de flûte et j'en passe) nous transportent dans un univers de féerie propice à la rêverie.

Faites à votre tour une immersion dans cet univers grâce à quelques clichés glanés au fil de l'eau ...



Un Conseil : Profitez de ce dernier weekend estival pour découvrir cette oeuvre des plus attachantes ... avec la Seine pour toile de fond !