lundi 10 décembre 2012

Exposition : " EDWARD HOPPER " au Grand Palais.

 EDWARD HOPPER (1882 - 1967), incarnation du réalisme américain est honoré pour la première fois à Paris au Grand Palais.
Ce rendez-vous incontournable servi par 160 oeuvres (huiles, aquarelles, gravures...) nous plonge dans un univers de solitude unique en son genre.



 *Avant d'incarner le "maître du spleen américain ", Edward Hopper fut un étudiant en art influencé par l'impressionnisme ... son professeur à la New York School of art, Robert Henri (adepte d'un réalisme inspiré de l'impressionnisme) et  ses 3 séjours parisiens (1906, 1909et 1910) eurent un impact décisif en la matière !


* De retour aux USA, l'artiste abandonna sa facture impressionniste au profit d'une peinture réaliste (1912 -1914), représentative d'une nouvelle génération d'artistes américains : des artistes engagés.
L'artiste entame alors une carrière qui le conduira à réaliser 100 toiles qui sont autant de chefs d'oeuvres au panthéon de l'histoire de l'art !

Permettez-moi dés à présent de partager avec vous quelques coups de coeur picturaux de cet intermède parisien ...

. 1914 : " Soir bleu " (New York, Whitney Museum of American of Art) ... A travers cette scène de genre qui constitue le premier succès de l'artiste, Edward Hopper  nous dresse un portrait sans fard de la société américaine : son clown a délaissé le rire au profit d'une sublime mélancolie !





. 1925 : " Maison près d'une voie ferrée " (New York, Museum of modern Art) ... L'artiste réussit à nous hypnotiser littéralement avec cette maison (nimbée d'une très belle lumière) qui semble devoir faire face seule à un monde en mutation (la voie ferrée symbolisant le progrès technique ! ).




. 1939 : " Ground Swell " (Washington, D.C, Corcoran Gallery of Art) ... Hopper délaisse sa mélancolie habituelle pour une scène de bonheur de vivre : des jeunes gens tiennent la barre par une belle journée ensoleillée !









. 1942 : " Les Noctambules " (The Art Institute Of Chicago) ... une toile emblématique qui résume à elle seule tout le génie du maître !



. 1952 : " Soleil du matin " ( Ohio, Colombus Museum of Art) ... Ce pur joyau que vous pouvez admirer en préambule incarne un artiste au sommet de son art !


UN CONSEIL : Ne Ratez sous aucun prétexte cette occasion unique car vous aurez la chance pour une fois de pénétrer de plein pied dans l'univers fascinant de ce " magicien " du vide, du  silence, de la fuite... qui invite le spectateur à s'imaginer l'insondable (tombée de rideau le 28 janvier 2013).

samedi 8 décembre 2012

Exposition : " CEZANNE ET LE PASSE " au Musée des Beaux Arts de Budapest.

 Le musée des beaux arts de Budapest nous invite à découvrir l'influence des maîtres anciens dans l'oeuvre de Cézanne : " CÉZANNE ET LE PASSE ".
Avant d'incarner l'un des pères de l'art moderne, Cézanne reçut comme beaucoup d'artistes une formation classique ...

* L'héritage d'Aix en Provence ...
Au musée Granet, haut lieu de la culture provençale, le jeune Cézanne connut son premier choc pictural à travers " les joueurs de cartes " des Frères Le Nain (1635). Cette scène de genre devait influencer durablement l'artiste en herbe qui en fit un de ses sujets de prédilection au cours des années 1890. Deux versions (celles du M.E.T à New York à admirer ci dessous et celle du Musée d'Orsay) sont venues nous illuminer en la matière !



* Paris, à l'école des Grands Hommes ...
En montant à Paris, Cézanne découvre le Louvre qui constitue alors une véritable mine d'or ...
Le jeune homme copie alors les Maîtres de la Renaissance (Luca Signorelli, Michel Ange et Raphaël) dont l'influence est perceptible dans la " série des Baigneurs "!


Cézanne nourrit à la même époque une admiration pour plusieurs Maîtres du Siècle des Lumières (Watteau, Chardin) ... En réalisant " L'Arlequin (1880/1890 - Washington, National Gallery of Art) ", l'artiste rend hommage à une toile célèbre " le Gilles " du Maître de Valenciennes : une même mélancolie a su traverser les âges !
Cézanne reprendra en outre à son compte le genre de la nature morte au point dans faire une véritable marque de fabrique : " le buffet (1877/1879 - musée des beaux arts de Budapest ... voir ci dessous) " qui institue un véritable dialogue avec Chardin, constitue un pur joyau en la matière !



L'artiste se nourrira enfin de l'héritage de grandes figures du XIX ème siècle (Goya, Delacroix et surtout Courbet) ... Grâce à ce chantre du réalisme il découvre le paysage, genre qui constituera un véritable fil conducteur pour le peintre d'Aix : " la montagne Sainte Victoire avec un large pin  (1887 - Londres, Courtauld Gallery ) " résume à merveille la symbiose entre un artiste et son sujet (tout un programme en soi ! ).



Un Conseil : Pour tous les inconditionnels de Cézanne, sachez que le musée des beaux arts de Budapest vous propose une occasion rare de partir à la rencontre de cet artiste majeur de l'histoire de l'art ... voyage magnifié grâce à une centaine d'oeuvres (pertinentes) provenant des plus grands musées du monde !

samedi 24 novembre 2012

Exposition : " RAPHAEL, les dernières années " Au Louvre.

 Après Léonard de Vinci, Le Louvre nous invite à découvrir un autre génie de la Renaissance : " RAPHAEL, LES DERNIÈRES ANNÉES .

Raphaël (1483 - 1520), véritable météore dans l'histoire de l'art, fut à la tête d'un atelier des plus florissants (une cinquantaine d'assistants) avant de s'éteindre en pleine gloire à l'âge de 37 ans !

* UN GÉNIE AU SERVICE DE LA PAPAUTÉ 

Raphaël, artiste au sommet de son art, passe les 7 dernières années de son existence à Rome au service de La Papauté : Jules II et son successeur Léon X.
De nombreux dessins préparatoires réunis pour l'occasion nous permettent de nous plonger dans cet univers d'émulation ... L'artiste aidé de son atelier enchaîne les grands travaux :

. La décoration de 4 chambres Pontificales " les STANZES " permettant d'accueillir les ambassadeurs (à admirer en gros plan ci-dessus un autoportrait de l'artiste inséré dans l'École d'athènes au sein de la Chambre de la Signature).

. L'agencement des Loges " grande galerie de 65 mètres de long " au sein du palais pontifical.

. Raphaël offre aussi ses services à Agostino Chigi (Banquier Pontifical) afin de décorer sa demeure située de l'autre coté du Tibre ; pour l'occasion l'artiste réalisa l'un de ses plus beaux chefs d'oeuvre "  Le Triomphe de Galatée (Villa Farnésina - 1511) ".

* LE PEINTRE DES MADONES

Parallèlement à ses grands chantiers visant à asseoir le prestige de la Papauté, l'artiste poursuit son dialogue avec son aîné Léonard de Vinci et son rival Michel Ange en incarnant  " le peintre des Madones ".
Raphaël  multiplie les représentations de vierges à l'enfant en insufflant une douceur à la Mère et expressivité à L'enfant Jésus.

" La Madone de l'amour Divin (1516 -Naples) " et " La Madone à la Rose (1516 - Madrid ...voir ci- dessous) ", toutes deux visibles à Paris illustrent à merveille un artiste au sommet de son art (magique ! ).



* UN PORTRAITISTE ÉMÉRITE

En véritable touche à tout de génie, l'artiste s'illustre aussi dans le genre du portrait.
Le grand théoricien Alberti résuma avec justesse le talent du maître d'Urbino : " il eut le génie de rendre présent l'absent ".
Cette capacité à rendre quasiment réel le modèle s'exprime à merveille à travers 3 toiles d'une beauté inégalée.

. " La Donna Velata ( vers 1512/1518 - Florence Palais Pitti) " ... Considérée comme le plus beau portrait féminin de l'artiste, ce tableau garde son mystère : Sommes-nous en présence de l'amante de Raphaël, le débat reste entier !


. " Le Portrait de Bindo Altoviti (vers 1516/1518 - Washington Gallery of Art) " ... Ce grand ami du Maître qui se retourne semble nous observer pour l'éternité (sublime ! ).

 . " Le Portrait de Baldassare Castiglione (1519 -Louvre) " ... L'artiste parvient à se surpasser (notamment par la beauté des glacis) pour immortaliser son ami Ambassadeur d'Urbino !



















* UN MAÎTRE QUI FIT ÉCOLE

Raphaël eut la sagesse de s'entourer d'élèves brillants dont JULES ROMAIN qui devait s'illustrer à Mantoue en inventant le Maniérisme (Courant prônant l'exagération des modèles) et GIANFRANCESCO PENNI, réputé pour ses " modelli " (dessins de présentation très achevés).


UN CONSEIL : Si vous voulez vous replonger au coeur de l'une des époques les plus enrichissantes de l'histoire de l'art, embarquez pour le Louvre avant le 14 janvier 2013 !

vendredi 23 novembre 2012

Exposition : " MARY CASSATT A PARIS - Gravures et Dessins de La Collection Ambroise Vollard " à la Fondation Mona Bismarck.

 La Fondation Mona Bismarck célèbre actuellement l'une de ses plus illustres compatriotes, MARY CASSATT (1844-1926).
Cette Grande Dame de l'impressionnisme, amie de Degas, ne fut pas qu'une peintre émérite, elle incarna aussi et surtout une femme graveur de premier plan.

 L'institution américaine revient sur ce parcours en nous présentant pour la première fois à Paris l'ensemble de gravures et dessins de la collection Ambroise Vollard.

 Les 70 oeuvres exposées ,qui ont traversé exceptionnellement l'Atlantique, reprennent les différentes techniques de la gravure (eau-forte, vernis mou, pointe-sèche, contre-épreuve et aquatinte) pour mieux nous révéler un art qui allie subtilité et nuance.

En redonnant ses lettres de noblesse à la gravure, Mary Cassatt parvient à lui insuffler une profonde modernité qui transparaît à travers de multiples portraits de femmes et d'enfants (une spécificité chez cette artiste).




 Un Conseil : Si vous souhaitez prolonger ces impressions, partez à votre tour à la rencontre de Mary Cassatt (vous ne serez pas déçu ! ) et ce avant le 20 janvier 2013 !


dimanche 21 octobre 2012

Exposition : " AU DELA DU POP ART, TOM WESSELMANN " au Musée des Beaux Arts de Montréal.

TOM WESSELMANN (1931-2004), grande figure du Pop Art Américain vient d'être célébré de manière magistrale par le Musée des Beaux Arts de Montréal.
Celui qui considérait " l'art comme une expérimentation continue et sans fin " nous est apparu comme l'un des plus grands artistes de l'avant garde du XX ème siècle.

* En digne " héritier " des grands maîtres modernes (Matisse, Picasso, Modigliani ...), il revisita pendant plus de 40 ans nombre de genres picturaux (Nu, Nature morte, Paysage ) et laissa à la postérité des chefs d'oeuvre réconciliant abstraction et figuration ... c'est là tout son génie !

. " GRAND NU N° 26 ( 1962 - Chicago, The Robert B.Mayer Family Collection) " :
Ce clin d'oeil à Matisse constitue une toile emblématique qui traduit une profonde maîtrise dans le genre du nu !



. " NATURE MORTE N°30 ( 1963  - New York, The Museum of Modern Art) " :
En insérant une porte de réfrigérateur dans sa toile , l'artiste tente de nous faire passer un message des plus évocateurs ...  la publicité conduit à l'avènement de la Société de Consommation !

. " TABLEAUX DE CHAMBRE A COUCHER N°38 (  1978 -  Hirshhorn Museum and Sculpture Garden) " : En optant pour une représentation en gros plan ( véritable marque de fabrique chez cet artiste), Tom Wesselmann nous plonge dans un univers hédoniste ...



 * Cet artiste majeur, véritable travailleur acharné, fut aussi l'inventeur du dessin en acier " STEEL DRAWINGS " (1983) qui devait lui permettre de fixer ce qui avait constitué son univers depuis des décennies.

. " NU DEBOUT VARIATION N°7 (1985 - Musée des Beaux Arts de Montréal) " ... Cet émail sur acier découpé est tout simplement sublime !

. " MONICA ASSISE AVEC MONDRIAN, VARIATION N°4 (1988 - New York, Succession Tom Wesselmann) " ... L'artiste immortalise son assistante en rendant hommage à l'un de ses maîtres !














Un conseil : Essayez de prolonger cet intermède en vous procurant le catalogue de l'exposition ... vous découvrirez alors que Tom Wesselmann possédait un autre violon d'Ingres en l'occurrence la musique Country mais là c'est une autre histoire !

mercredi 26 septembre 2012

Exposition : " LES ETRUSQUES, CIVILISATION DE L'ITALIE ANCIENNE " au Musée de la Pointe à Callière à Montréal.



 Le musée de la Pointe à Callière à Montréal, en partenariat avec 23 musées internationaux, nous convie à un magnifique voyage dans le temps en nous invitant à découvrir l'une des brillantes civilisations de l'antiquité : " LES ÉTRUSQUES ".

 Du XI ème siècle au III ème siècle avant JC, 12 cités états "Dodécapole " établies dans une région correspondant à l'actuelle Toscane (voir ci contre) ont laissé leur empreinte pour la postérité avant d'être assimilées par l'empire Romain.








Grâce à une scénographie des plus pertinentes, moeurs et coutumes étrusques nous sont restituées dans leurs moindres détails...

. " la statuette en bronze représentant un haruspice " (IIIème s. av JC  - Musée du Vatican) nous dévoile le mystère de l'art divinatoire : seul le prêtre pouvait lire l'avenir dans un foie de mouton sacrifié !

. " les urnes funéraires d'une forme unique (canopes) " qui représentent une multitude d'hommes et de femmes en position allongée traduisent la croyance en un au delà des plus agréables !

. " les relevés au calque des fresques funéraires de Tarquinia " par Carlo Ruspi au cours des années 1830 nous ont révélé une civilisation  des plus raffinées : la généralisation de l'emploi d'une céramique de couleur noire (le bucchero), un savoir faire dans le domaine de l'orfèvrerie (à l'image des bijoux de la tombe du licteur) et une connaissance des cosmétiques (brûle parfum, coquillage servant de contenant).
..
 . " le magnifique portrait de jeune homme en bronze " (IVème siècle Av JC - Musée National Archéologique de Florence) nous démontre enfin une grande maîtrise dans le domaine de la statuaire.

Un conseil : Si vous-vous rendez avant le 25 novembre 2012 au Québec, partez à la rencontre de cette civilisation passionnante ... l'émerveillement est à clef !

Exposition : " SAMOURAI - COLLECTION BARBIER MUELLER " au Musée de la Civilisation à Québec.

 La collection Barbier Mueller, l'une des plus prestigieuses collections d'arts premiers au monde, prend ses quartiers d'automne à Québec en nous immergeant dans l'univers des " SAMOURAI " .

Cette caste militaire au service d'un Shogun (gouverneur) incarna l'essence même du Japon médiéval avant de disparaitre avec l'avènement de l'ère Meiji (réaffirmation du pouvoir impérial et ouverture à l'occident).

 Remontons ensemble le temps pour découvrir en images les splendides armures de ces combattants qui sont exceptionnellement accrochées aux cimaises du musée de la civilisation du Québec ... intemporel et sublime !


Exposition : " VAN GOGH DE PRES " au Musée des Beaux Arts du Canada à Ottawa.



L'exposition estivale qui vient de d'attirer les foules à Ottawa visait à nous présenter l'art de Vincent VAN GOGH sous un jour novateur : " l'importance du détail dans son oeuvre picturale ".

Malheureusement, la déception fut au rendez-vous ...
La quarantaine de toiles d'un intérêt discutable, les photographies hors sujet et les commentaires d'une profonde ineptie démontrent qu'il ne suffit pas d'"un titre accrocheur " VAN  GOGH DE PRÈS " pour réussir sa cible !

De cet intermède manqué, il ne me reste que l'image fugace "des amandiers en fleurs " du Van Gogh Muséum d'Amsterdam, " les paveurs à Saint Rémy " du Cleveland Muséum  et " les iris " de la collection permanente du musée d'Ottawa ... DOMMAGE !!!

dimanche 22 juillet 2012

Exposition : " EUGENE ATGET ET PARIS " au Musée Carnavalet.

 EUGENE ATGET (1857 - 1927), père de la photographie moderne (redécouvert par Man Ray et son assistante Bérénice Abott) a pris ses quartiers d'été au musée Carnavalet.





De 1898 à 1927, l'artiste équipé de sa chambre à soufflet sur pied sillonna la Capitale afin d'immortaliser un monde voué à la disparition : " le vieux Paris ".


 Ce travail documentaire unique en son genre nous est restitué cet été 2012 par le biais de 180 clichés puisés dans le fonds propre du musée ... détenteur de quelques 9000 tirages !



 Aussi, partons ensemble à la rencontre de ses " chanteurs de rues " et " autres chiffonniers " qui occupaient le pavé parisien alors que dans le même temps la Bièvre coulait des jours heureux à ciel ouvert ... Nostalgie quand tu nous tiens !



Un Conseil : Que tous les amoureux d'un " Paris révolu " saisissent cette occasion rare sachant que le rideau tombera définitivement le 29 juillet !

Exposition : " BERTHE MORISOT (1841 - 1895) " au Musée Marmottan.

 BERTHE MORISOT (1841 - 1895) qui conjugua l'impressionnisme au féminin et célébrée magistralement pour quelques jours encore au musée Marmottan.




 UNE ARTISTE PEINTRE DANS UN MONDE D'HOMMES ...

Cette arrière petite nièce de Fragonard, qui reçut une formation classique auprès de Corot, devint le modèle privilégié d'Edouard Manet (fin des années 1860- début des années 1870) avant d'épouser le frère de ce dernier et d'endosser une carrière de femme artiste !

 Amie de Degas, Renoir et Monet, elle s'attacha comme nulle autre à immortaliser ses proches à travers une facture impressionniste digne des plus grands.

Ses portraits de femmes et d'enfants témoignent d'une virtuosité qui n'a d'égal que le talent de leur auteur ...
aussi je vous laisse découvrir en images quelques joyaux ...






                    

Un conseil : Venez à votre tour découvrir cet univers féminin sublimé par une artiste injustement reléguée aux seconds rangs ... fin des réjouissances le 29 juillet !

mercredi 27 juin 2012

Un Coup de Coeur : " Récital de JESSYE NORMAN " à L'Olympia.

Jessye Norman, grande soprano que l'on ne présente plus, a offert à son public un récital (qui fera date ! ) dédié aux grands compositeurs américains : George Gershwin, Harold Arlen, Rodgers and Hammerstein, Edward Kennedy 'Duke Ellington ...

 
Cette grande dame de l'art lyrique nous a transporté dans un univers ou les aigus et les graves semblaient communier à merveille grâce à une voix d'une pureté qui n'a d'égal que le cristal !

Aussi, permettez moi de vous dire tout simplement " un grand merci " ... et à bientôt.

dimanche 24 juin 2012

Exposition : " LES RICHES HEURES DU DUC DE BERRY " Au Louvre.

A l'occasion de la restauration de la reliure des " BELLES HEURES DU DUC DE BERRY " , joyau de l'enluminure du Moyen Âge conservé aux Cloîtres (Section du Moyen Âge du M.E.T) à New York, le Louvre nous convie à admirer 47 des 172 feuillets qui composent cet ouvrage de référence.

Au début du XVème siècle, trois frères originaires des actuels Pays Bas ont mis leur talent de miniaturistes au service d'un des plus grands mécènes de leur temps, le Duc de Berry  Jean de France (fils du Roi Jean II le Bon et frère du Roi Charles V).



Grâce à ce soutien, la fratrie LIMBOURG nous a laissé de véritables oeuvres d'art en matière de livres d'heures (ouvrage enluminé le plus couramment utilisé au Moyen Âge) dont les " Belles Heures du Duc de Berry".

Chaque feuillet (dont vous pouvez admirer 3 illustrations ci dessus) témoigne d'un sens aigu en matière de maîtrise de l'espace, de perception de la lumière et de concordance des couleurs.
Aussi, je ne peux que vous inviter à vous précipiter pour partager à votre tour ce moment de pur délectation sachant que le rideau tombera définitivement demain soir !

Un conseil : Si vous ratez  toutefois ce rendez-vous , sachez que vous pourrez toujours vous consoler en allant au Château de Chantilly lequel possède le plus célèbre ouvrage enluminé de cette époque " les Très riches Heures du Duc de Berry " !


lundi 18 juin 2012

Exposition : " ARLES, LES FOUILLES DU RHONE - UN FLEUVE POUR MEMOIRE " au Louvre.

A quoi ressemblait la Cité d'Arles sous l'Antiquité ?

Le Louvre se propose de nous apporter une réponse en nous restituant le résultat de 25 années de fouilles subaquatiques ... " ARLES, LES FOUILLES DU RHONE : un fleuve pour mémoire ".

 L'équipe de Luc Long qui a fouillé différentes épaves dans le Rhone a mis à jour des trésors archéologiques qui viennent révéler l'extraordinaire richesse de l'antique cité d'Arles.
Remontons ensemble le cours de l'histoire pour découvrir quelques uns de ces joyaux .... 
. " Une statue du Dieu Neptune en marbre " (découverte en 2007) qui fut offerte par la corporation des bateliers, atteste de l'importance de l'activité fluviale à Arles sous l'Antiquité  ... à admirer ci dessous !

. " Un marbre représentant le portrait d'une jeune fille " (règne de l'Empereur Claude) semble avoir décoré la sépulture d'une jeune Arlésienne ... Magique !

. " Un magnifique bronze représentant un Gaulois captif aux mains ligotées dans le dos " (fin Ier siècle avant JC) nous interpelle en raison de sa facture très réaliste ... il dut s'insérer dans un monument commémorant la conquète des Gaules par César !

. Le clou de cette exposition réside dans la présentation du " Portrait présumé de César ". Ce buste en marbre ( 50 - 40 avant JC) découvert dans le lit du Rhone en 2007 vient battre en brèche ce que l'on tenait pour des certitudes ... Le Dictateur Romain, Fondateur d'Arles aurait eu un visage moins ingrat que ce prétendait la tradition jusqu'alors : la confrontation de ce buste Arlésien avec celui dit de Tusculum en Italie (datant de 44 avant JC) offre le mérite d'ouvrir le débat !


UN CONSEIL : Si vous ratez ce rendez-vous qui s'achèvera le 25 juin, sachez que vous pourrez vous consoler en vous rendant au musée départemental Arles antique qui détient la totalité de ses joyaux !

dimanche 3 juin 2012







A l'occasion de la restauration de la " VIERGE A L'ENFANT AVEC SAINTE ANNE ET SAINT JEAN BAPTISTE " (toile de 1503 -1519, conservée au musée du Louvre), l'institution parisienne à décidé de déployer le tapis rouge ...

* LA GENESE D'UN CHEF D'OEUVRE ... 20 ANS DE REFLEXION !
En réunissant la quasi totalité des travaux (cartons, études, manuscrits ...) se rapportant à la genèse de cet ultime chef d'oeuvre, le Louvre réussit à lever le voile sur " le secret de fabrication  " de Léonard de Vinci.
Le maitre Toscan, qui multiplia les pistes de réflexion (suppression de Saint Jean Baptiste au profit de l'Agneau, réalisation selon un plan pyramidal, recours à des draperies des plus élaborées ...), pendant les 20 dernières années de son existence nous apparait comme un artiste perfectionniste ayant une obsession du détail.

Parmi les 130 pièces réunies à l'occasion de cet intermède parisien, plusieurs viennent illustrer magistralement mes propos :
. " Le Carton de Burlington " (vers 1500 - National Gallery, Londres) ... Ce pur joyau que vous pouvez admirer à la suite démontre tout le génie de l'artiste : comment peut-on rester insensible à  ce Christ bénissant Saint Jean Baptiste !



. " Etude pour la tete de Sainte Anne " (sanguine de 1501 - Windsor Castle) ... Cette oeuvre préparatoire apparait comme une véritable incarnation de la grace !

. "  Etude pour la tete de Sainte Anne " (pierre noire de 1502/1503 - Windsor Castle) ... Ce petit bijou que vous pouvez découvrir ci dessous à gauche démontre le savoir faire du maitre ; en proposant comme piste de réflexion un voile opaque, Léonard semble nous inviter à découvrir son talent en matière de sfumato !

. " Etude de la tete de la Vierge " (pierre noire-sanguine de1507/1510 - M.E.T, New York) ... Cette proposition de Vierge dotée d'une tresse s'apparente à un véritable instant de bravoure (un regard captivant qui malgré ses 500 ans a gardé toute sa magie ! ).













. " Etude pour le manteau de la Vierge " (vers 1507/1510 - musée du Louvre) ... Léonard témoigne là encore de son génie en préférant représenter un drapé pourvu de nombreux plis circulaires (d'une grande virtuosité) plutot qu'une simple étoffe !







* UNE OEUVRE INACHEVEE QUI CONNUT UNE POSTERITE INEGALEE.
En décédant en 1519, Léonard de Vinci lègue un chef d'oeuvre qui constitue un véritable défi pictural  : 20 ans de réflexion ... pour une oeuvre demeurée inachevée !

Le Roi François Ier, dernier mécène de l'artiste, s'en porta acquéreur auprès de Salai (un des élèves favoris du maitre) et l'accrocha aux cimaises d'une Chapelle Royale ou elle demeura plusieurs siècles avant de rejoindre les autres toiles du peintre au sein des collections du Louvre.

Janus Lascaris, diplomate et humaniste grec, qui réussit à admirer la toile en 1527, écrivit un épigramme que je souhaitais vous faire partager (avant de conclure) car je pense qu'il n'y a pas de plus bel éloge ...
" Sur l'image inachevée de Sainte Anne,
Afin que des Anciens, en ta perfection,
Tu ne vainques les célèbres tableaux,
Le Grand Vinci, ton peintre, Anne, s'en est allé.
Mais plus que la Vénus qu'Apelle n'acheva,
C'est toi que la postérité,
Admirante et zélée,
Vénérera ! ".


UN CONSEIL : Partez à la rencontre de l'histoire de ce tableau, vous découvrirez alors pourquoi il constitue l'une des oeuvres majeures de la Renaissance Florentine !