mercredi 27 juin 2012

Un Coup de Coeur : " Récital de JESSYE NORMAN " à L'Olympia.

Jessye Norman, grande soprano que l'on ne présente plus, a offert à son public un récital (qui fera date ! ) dédié aux grands compositeurs américains : George Gershwin, Harold Arlen, Rodgers and Hammerstein, Edward Kennedy 'Duke Ellington ...

 
Cette grande dame de l'art lyrique nous a transporté dans un univers ou les aigus et les graves semblaient communier à merveille grâce à une voix d'une pureté qui n'a d'égal que le cristal !

Aussi, permettez moi de vous dire tout simplement " un grand merci " ... et à bientôt.

dimanche 24 juin 2012

Exposition : " LES RICHES HEURES DU DUC DE BERRY " Au Louvre.

A l'occasion de la restauration de la reliure des " BELLES HEURES DU DUC DE BERRY " , joyau de l'enluminure du Moyen Âge conservé aux Cloîtres (Section du Moyen Âge du M.E.T) à New York, le Louvre nous convie à admirer 47 des 172 feuillets qui composent cet ouvrage de référence.

Au début du XVème siècle, trois frères originaires des actuels Pays Bas ont mis leur talent de miniaturistes au service d'un des plus grands mécènes de leur temps, le Duc de Berry  Jean de France (fils du Roi Jean II le Bon et frère du Roi Charles V).



Grâce à ce soutien, la fratrie LIMBOURG nous a laissé de véritables oeuvres d'art en matière de livres d'heures (ouvrage enluminé le plus couramment utilisé au Moyen Âge) dont les " Belles Heures du Duc de Berry".

Chaque feuillet (dont vous pouvez admirer 3 illustrations ci dessus) témoigne d'un sens aigu en matière de maîtrise de l'espace, de perception de la lumière et de concordance des couleurs.
Aussi, je ne peux que vous inviter à vous précipiter pour partager à votre tour ce moment de pur délectation sachant que le rideau tombera définitivement demain soir !

Un conseil : Si vous ratez  toutefois ce rendez-vous , sachez que vous pourrez toujours vous consoler en allant au Château de Chantilly lequel possède le plus célèbre ouvrage enluminé de cette époque " les Très riches Heures du Duc de Berry " !


lundi 18 juin 2012

Exposition : " ARLES, LES FOUILLES DU RHONE - UN FLEUVE POUR MEMOIRE " au Louvre.

A quoi ressemblait la Cité d'Arles sous l'Antiquité ?

Le Louvre se propose de nous apporter une réponse en nous restituant le résultat de 25 années de fouilles subaquatiques ... " ARLES, LES FOUILLES DU RHONE : un fleuve pour mémoire ".

 L'équipe de Luc Long qui a fouillé différentes épaves dans le Rhone a mis à jour des trésors archéologiques qui viennent révéler l'extraordinaire richesse de l'antique cité d'Arles.
Remontons ensemble le cours de l'histoire pour découvrir quelques uns de ces joyaux .... 
. " Une statue du Dieu Neptune en marbre " (découverte en 2007) qui fut offerte par la corporation des bateliers, atteste de l'importance de l'activité fluviale à Arles sous l'Antiquité  ... à admirer ci dessous !

. " Un marbre représentant le portrait d'une jeune fille " (règne de l'Empereur Claude) semble avoir décoré la sépulture d'une jeune Arlésienne ... Magique !

. " Un magnifique bronze représentant un Gaulois captif aux mains ligotées dans le dos " (fin Ier siècle avant JC) nous interpelle en raison de sa facture très réaliste ... il dut s'insérer dans un monument commémorant la conquète des Gaules par César !

. Le clou de cette exposition réside dans la présentation du " Portrait présumé de César ". Ce buste en marbre ( 50 - 40 avant JC) découvert dans le lit du Rhone en 2007 vient battre en brèche ce que l'on tenait pour des certitudes ... Le Dictateur Romain, Fondateur d'Arles aurait eu un visage moins ingrat que ce prétendait la tradition jusqu'alors : la confrontation de ce buste Arlésien avec celui dit de Tusculum en Italie (datant de 44 avant JC) offre le mérite d'ouvrir le débat !


UN CONSEIL : Si vous ratez ce rendez-vous qui s'achèvera le 25 juin, sachez que vous pourrez vous consoler en vous rendant au musée départemental Arles antique qui détient la totalité de ses joyaux !

dimanche 3 juin 2012







A l'occasion de la restauration de la " VIERGE A L'ENFANT AVEC SAINTE ANNE ET SAINT JEAN BAPTISTE " (toile de 1503 -1519, conservée au musée du Louvre), l'institution parisienne à décidé de déployer le tapis rouge ...

* LA GENESE D'UN CHEF D'OEUVRE ... 20 ANS DE REFLEXION !
En réunissant la quasi totalité des travaux (cartons, études, manuscrits ...) se rapportant à la genèse de cet ultime chef d'oeuvre, le Louvre réussit à lever le voile sur " le secret de fabrication  " de Léonard de Vinci.
Le maitre Toscan, qui multiplia les pistes de réflexion (suppression de Saint Jean Baptiste au profit de l'Agneau, réalisation selon un plan pyramidal, recours à des draperies des plus élaborées ...), pendant les 20 dernières années de son existence nous apparait comme un artiste perfectionniste ayant une obsession du détail.

Parmi les 130 pièces réunies à l'occasion de cet intermède parisien, plusieurs viennent illustrer magistralement mes propos :
. " Le Carton de Burlington " (vers 1500 - National Gallery, Londres) ... Ce pur joyau que vous pouvez admirer à la suite démontre tout le génie de l'artiste : comment peut-on rester insensible à  ce Christ bénissant Saint Jean Baptiste !



. " Etude pour la tete de Sainte Anne " (sanguine de 1501 - Windsor Castle) ... Cette oeuvre préparatoire apparait comme une véritable incarnation de la grace !

. "  Etude pour la tete de Sainte Anne " (pierre noire de 1502/1503 - Windsor Castle) ... Ce petit bijou que vous pouvez découvrir ci dessous à gauche démontre le savoir faire du maitre ; en proposant comme piste de réflexion un voile opaque, Léonard semble nous inviter à découvrir son talent en matière de sfumato !

. " Etude de la tete de la Vierge " (pierre noire-sanguine de1507/1510 - M.E.T, New York) ... Cette proposition de Vierge dotée d'une tresse s'apparente à un véritable instant de bravoure (un regard captivant qui malgré ses 500 ans a gardé toute sa magie ! ).













. " Etude pour le manteau de la Vierge " (vers 1507/1510 - musée du Louvre) ... Léonard témoigne là encore de son génie en préférant représenter un drapé pourvu de nombreux plis circulaires (d'une grande virtuosité) plutot qu'une simple étoffe !







* UNE OEUVRE INACHEVEE QUI CONNUT UNE POSTERITE INEGALEE.
En décédant en 1519, Léonard de Vinci lègue un chef d'oeuvre qui constitue un véritable défi pictural  : 20 ans de réflexion ... pour une oeuvre demeurée inachevée !

Le Roi François Ier, dernier mécène de l'artiste, s'en porta acquéreur auprès de Salai (un des élèves favoris du maitre) et l'accrocha aux cimaises d'une Chapelle Royale ou elle demeura plusieurs siècles avant de rejoindre les autres toiles du peintre au sein des collections du Louvre.

Janus Lascaris, diplomate et humaniste grec, qui réussit à admirer la toile en 1527, écrivit un épigramme que je souhaitais vous faire partager (avant de conclure) car je pense qu'il n'y a pas de plus bel éloge ...
" Sur l'image inachevée de Sainte Anne,
Afin que des Anciens, en ta perfection,
Tu ne vainques les célèbres tableaux,
Le Grand Vinci, ton peintre, Anne, s'en est allé.
Mais plus que la Vénus qu'Apelle n'acheva,
C'est toi que la postérité,
Admirante et zélée,
Vénérera ! ".


UN CONSEIL : Partez à la rencontre de l'histoire de ce tableau, vous découvrirez alors pourquoi il constitue l'une des oeuvres majeures de la Renaissance Florentine !