Exposition : " SCULPTURE ' ELLES, Les Sculpteurs Femmes du XVIIIe siècle à nos jours " au Musée des Années 30.

Pour la première fois en France, un musée en l'occurrence celui des années 30 (à Boulogne Billancourt) consacre une exposition aux " Sculpteurs Femmes " du XVIIIème siècle à nos jours.

Ce rendez-vous nous permet de (Re)découvrir le talent d'illustres sculptrices à l'image de CAMILLE CLAUDEL (son étude pour l'implorante datée selon toute vraisemblance de 1894, laquelle est conservée à la Piscine à Roubaix, n'a pas fini de m'éblouir), LOUISE BOURGEOIS (Nature Study, datée de 1984 et appartenant au musée de Sèvres constitue un autoportrait de facture anthropomorphique), GERMAINE RICHIER (la Tauromachie, chef d'oeuvre de 1958 provenant d'une collection privée), NIKI DE SAINT PHALLE ( son ensemble de 11 maquettes conçues pour un film non réalisé, datant des années 1970 est à rattacher à la Courtesy Galerie Pascal Lansberg), sans oublier ORLAN qui a fait de son corps une véritable oeuvre d'art (Buste d'Orlan en Sainte Orlan ... un petit bijou datant de 1978 rattaché au Courtesy de l'artiste et la Galerie Michel Rein).

Cette manifestation sait aussi et surtout rendre hommage aux dizaines de sculptrices qui ont été injustement oubliées au regard de l'histoire !
Parmi toutes ces figures qui ont su exprimer avec force et conviction leur croyance en la sculpture, certaines m'ont plu particulièrement touchées ...
. MARIE ANNE COLLOT (1748-1821) : " Portrait présumé de Mary Cathcart (1768) " - plâtre conservé au Louvre.
Cette artiste qui fut l'élève du grand sculpteur Falconet sait nous démontrer que son talent (preuve en image ci dessous) n'a rien à envier à celui de ces homologues masculins !




. JULIE CHARPENTIER (1770-1845) : " Buste d'homme (1791) " - terre cuite provenant du musée Antoine Lécuyer de St Quentin.
Cette sculptrice qui se forma aux cotés d'Augustin Pajou signe une oeuvre de facture classique ... voir ci dessous !


. FELICIE DE FAUVEAU (1801-1886) : " Paolo et Francesca aux enfers (1868) " - bronze provenant d'une collection particulière.
Cette artiste autodidacte puisa son inspiration dans le Moyen Âge afin de nous livrer une oeuvre très réaliste.

. SARAH BERNARDT (1844-1923) : " Autoportrait en Chimère (1880) - plâtre patiné appartenant au musée Carnavalet.
Cette illustre tragédienne prit des cours de sculpture afin de parfaire sa maîtrise dans cet art des plus exigeants ... son oeuvre fut empreinte de symbolisme et d'art nouveau (à l'image de l'illustration ci jointe).

. MARIE BASHKIRTSEFF (1858-1884) : " Douleur de Naussicaa (1884) " - bronze détenu par le musée d'Orsay. Cette grande artiste féministe qui comptait plus d'une corde à son arc (peintre de talent, écrivain, chanteuse, polyglotte et j'en passe) n'a pas pu avoir la reconnaissance qui lui était due en raison d'une mort prématurée ... je vous laisse admirer son magnifique nu !

. LOUISE OCHSE (1884-1944) : " Masque de Claude Debussy (vers 1900/1910) " - bronze de la Courtesy Terrades à Paris. Cette sculptrice rend un magnifique hommage à un compositeur qui savait apprécier la sculpture ... ce dernier ayant été l'ami intime de Camille Claudel !

. LUCIENNE HEUVELMANS (1881-1944) : " Electre veillant sur le sommeil d'Oreste " ... Grâce à ce chef d'oeuvre, l'artiste obtint en 1911 le 1er Grand Prix de Rome de Sculpture pour une Femme (et ce après 5 tentatives infructueuses ! ).

UN CONSEIL : Si vous souhaitez à votre tour découvrir un art de la statuaire qui se conjugue au féminin, rendez-vous à Boulogne Billancourt jusqu'au 2 octobre !

Exposition : " QUARTIERS DISPARUS " Au Centre d'Histoire de Montréal.

Montréal, deuxième ville francophone au monde reconnue de nos jours pour son design (prix décerné il y a 5 ans par l'Unesco), a connu une profonde mutation pour accéder à la la modernité.

Grâce aux archives de la ville, le centre d'histoire de Montréal nous transporte dans les années 1950 et 1960, époque ou la Capitale économique du Québec entame à grands pas sa transformation.

Ce virage qui s'accompagne de la disparition de 3 quartiers (Red light, Le Faubourg à la m'lasse et Goose village) provoque l'expropriation de plus de 10 000 Montréalais.

Plusieurs clichés anonymes de facture humaniste nous relatent ce " MONTRÉAL DISPARU".
Découvrez à votre tour quelques photographies qui ont marqué la mémoire collective d'une cité ... Histoire de ne pas oublier que le présent ne fait pas fi du passé !

Exposition : " LA 19 ème EDITION DE LA MAGIE DES LANTERNES " Au Jardin Botanique de Montréal.

Le jardin botanique de Montréal a choisi de prolonger à sa manière la récente exposition consacrée au 1er Empereur de Chine par le M.B.A ( voir impressions du 10/04/11).

Aussi, la 19 ème édition de la magie des lanternes nous invite à " DÉCOUVRIR EN LUMIÈRE QIN SHI HUANGDI ENTOURE DE SA CAVALERIE ".

Les centaines de lanternes qui ont fait le voyage depuis Shanghai (leur lieu de fabrication) témoignent du caractère intemporel de cet art ancestral.

Découvrez à votre tour en images toute la beauté de ces illuminations.

UN CONSEIL : Si vous projetez un voyage à Montréal d'ici le 31 octobre, ne ratez pas ce rendez-vous oh combien " lumineux " !

Expo : " LA PLANETE JEAN PAUL GAULTIER - De la rue aux étoiles " Au Musée des Beaux Arts de Montréal.

Jean Paul Gaultier, l'enfant terrible de la mode a choisi Montréal pour célébrer en 1ère mondiale ses 35 ans de création.

Ce magnifique rendez-vous qui fait appel à une scénographie innovant (le couturier nous accueille par le biais d'un hologramme plus vrai que nature) nous permet de découvrir " l'univers imaginaire " de ce créateur de génie.

Les quelques 140 ensembles accessoirisés créés entre 1970 (années d'apprentissage chez Pierre Cardin) et 2011 nous plongent dans un monde " peuplé " de Vierges, de Sirènes (voir ci dessus), de Parisiennes sans oublier les Hommes objets (il est l'inventeur du concept de Boy Toy) et les Corsets (ces derniers deviennent grace à son intervention un symbole de pouvoir et de libération sexuelle ... à l'image de la 3ème illustration ! ).

Cette immersion dans un univers décalé nous permet de découvrir avec force les véritables aspirations du créateur ... Jean Paul Gaultier cherche depuis toujours à créer une mode asexuée, atemporelle et cosmopolite.

Cette inventivité sans cesse renouvelée (150 collections à son actif ! ) lui a permis de collaborer avec les plus grands cinéastes (Almodovar, Besson ...), de grands directeurs de ballet (Béjart) et de nombreux artistes sensibles à son talent de "METTEUR EN STYLE " (Madonna ... véritable icône, Kylie Minogue, Boy George,Tina Turner etc)

Un Conseil : Si vous ratez cet événement Montréalais (tombée de rideau le 2 Octobre), sachez que cette très belle expositon sera visible dans les mois à venir à Dallas, San Francisco, Madrid et Rotterdam ... A vos agendas !