dimanche 12 mai 2013

Exposition : " LARMES D'ALBATRE, Les Pleurants du Tombeau de Jean Sans Peur, Duc de Bourgogne " au Musée Cluny.

Les  Pleurants du Tombeau de Jean Sans Peur, chefs d'oeuvre de la statuaire du XV ème siècle sont exceptionnellement visibles au musée Cluny à Paris jusqu'au 03 Juin.







 Après une tournée (triomphale) de plus de 2 ans aux USA et en Europe en raison de travaux de rénovation au Musée des Beaux Arts de Dijon, ces 39 figurines d'albâtre viennent nous illuminer de leur présence !







Ces personnages figés dans l'attitude du deuil (d'où leur surnom) par Jean de la Huerta et Antoine le Moiturier possèdent une expressivité unique ... qu'ils soient en pleurs, en prière, ou en train de lire.


 Ces statuettes possèdent en outre des drapés qui semblent révéler un talent digne d'un orfèvre !



 UN CONSEIL : Sachez que si vous manquez ce rendez-vous, vous ratez l'occasion de les admirer dans les meilleurs conditions possibles ( ils sont présentés sur une rampe à hauteur d'homme) ... dans leur configuration habituelle (à Dijon), ils sont situés sous le Tombeau du Duc !

Pour prolonger agréablement cet intermède printanier, le musée Cluny vous propose dans le même temps un autre rendez-vous des plus alléchants : " Une Renaissance, l'art en Flandres et Champagne (1150 - 1250) ".


vendredi 10 mai 2013

Exposition : " MARIE LAURENCIN " au Musée Marmottan.

 Une belle injustice est aujourd'hui réparée puisque Paris consacre enfin une rétrospective à MARIE LAURENCIN (1883 -1956), l'une des figures emblématiques de la scène parisienne de la première moitié du XX ème siècle.




 Cette enfant naturelle élevée près de Montmartre rencontra (avant la 1ère Guerre Mondiale) Braque , Picasso et surtout Apollinaire dont elle devint la muse ...



 Fort de cette émulation, la jeune artiste inventa rapidement un style singulier mêlant sensualité et esthétique.
Portraitiste émérite, elle rendit hommage pendant près de 50 ans au sexe faible à travers une touche somme toute personnelle ... " une palette de camaïeux de gris, de bleus et d'ocres cernés de noir ".



 La centaine de toiles aujourd'hui réunies au musée Marmottan, dont une majorité provient du musée Marie Laurencin de Tokyo (le seul qui lui soit consacré à ce jour ! ), permet de nous immerger dans cet univers de l'éternel féminin ...




 Je quitte ma plume pour vous laisser découvrir en images quelques morceaux choisis ...

. 1924 : " Autoportrait " , Musée Marie Laurencin - Tokyo.
. 1953 : " Trois jeunes femmes " , M.M.L - Tokyo.
. 1921 : " Jean Cocteau " , Collection Fondation Pierre Bergé / Yves Saint -Laurent.
. 1915 : " Les deux espagnoles " , Collection Particulière.
. 1937 : " Madame André Groult, née Nicole Poiret " , M.M.L - Tokyo.
. 1940 : " Arlequine " , M.M.L - Tokyo.




UN CONSEIL : Ne ratez pas cette occasion unique de découvrir cette grande artiste (fin des réjouissances le 30 juin) et prolongez votre approche par le très bon ouvrage de Bertrand Meyer - Stabley " Marie Laurencin " Éditions Pygmalion (2011).

Exposition : " LE ROI ET L'ARTISTE, FRANCOIS Ier ET ROSSO FIORENTINO " au Château de Fontainebleau.


 Le roi François 1er, féru d'art Italien, souhaita importer à la fin de son règne la Renaissance afin d'embellir sa demeure préférée : le Palais de Fontainebleau.

 Si Michel Ange et Jules Romain refusèrent d'entrer à son service, Giovan Battista di Jacopo (1494 - 1540) surnommé ROSSO FIORENTINO (le Florentin Roux) répondit favorablement en laissant une empreinte indélébile d'où le propos de cette exposition : " Le Roi et l'artiste, François 1er et Rosso Fiorentino ".


 Rosso Fiorentino consacra les dix dernières années de son existence à transformer le château médiéval en véritable joyau de la Renaissance.
L'artiste créa à cette occasion plusieurs grands décors dont le plus prestigieux a survécu aux outrages du temps : la galerie François 1er.




Ce corridor agrémenté de lambris sculptés, de fresques et de stucs (voir illustrations) constitua une véritable " révolution artistique " ... pour la première fois en Europe, un décor d'une originalité inégalée servait la gloire d'un Monarque (l'artiste va jusqu'à représenter un éléphant, symbole de grandeur et de puissance ... Royale !
 ).


 En prolongeant notre visite dans la salle de la grande cheminée, nous percevons que les innovations du Rosso devaient faire école ...





UN CONSEIL : Partez à la rencontre de ces deux destins avant le 24 juin et profitez de cette occasion pour découvrir cette demeure qui fut habitée pendant 8 siècles (un cas unique ! ) par les Monarques Français.

mercredi 1 mai 2013

Exposition : " ANTOINE WATTEAU (1684 - 1721), LA LECON DE MUSIQUE " au Bozar à Bruxelles.




 Le BOZAR à Bruxelles nous convie à un rendez-vous exceptionnel jusqu'au 12 mai 2013 en nous immergeant dans l'univers enchanteur d'Antoine Watteau (1684-1721).



L'inventeur du genre des fêtes galantes au début du XVIII ème siècle est redécouvert dans toute sa singularité grâce au talent du chef d'orchestre, William Christie.
Le fondateur des Arts Florissants a su à travers une scénographie soignée ( création d'alcôves musicales au sein du parcours muséal)  démontrer que l'oeuvre du maître Valenciennois  est une véritable invitation aux rapprochements des arts : " WATTEAU, LA LEÇON DE MUSIQUE ".





 L'oeuvre de Watteau évoque une société de plaisirs qui se se nourrit du chuchotis de conversations, du bruissement de la nature, de paroles suspendues, de sérénades impromptues ...aussi, ses peintures, dessins et gravures possèdent une musicalité unique (le tiers de ses oeuvres traitent de fait de ce sujet ! ).




 Quelques uns des chefs d'oeuvre exposés à Bruxelles reviennent à ma mémoire ... permettez-moi de vous les présentez en image !

. Vers 1713-1714 : " La partie carrée ", Musée des Beaux Arts de San Francisco (1ère illustration) ... la musique entre en scène pour servir les jeux de l'amour (tout un programme traité magistralement par l'artiste).

 . Vers 1715-1717 : " Flûtiste vu en buste ", Cambridge - The Fitzwilliam Museum ... cette très belle sanguine nous rappelle la passion dévorante de l'artiste pour le dessin ( il dessinait tout le temps aux dires de son biographe ! ).

. Vers 1717-1718 : " Les deux cousines ", Paris - Musée du Louvre ...cette composition asymétrique possède une magie somme toute intemporelle !

. Vers 1712-1714 : " L'enchanteur ", Troyes - Musée des Beaux Arts ... La musique devient une nouvelle fois une invitation au libertinage !

. Vers 1717 : " Guitariste assis ", Rouen - Musée des Beaux Arts ... ce thème cher à Watteau s'explique par le fait que cet instrument est la mode à la cour du Roi Soleil (Louis XIV pratiquait lui même de cet instrument).

. Vers 1719-1720 : " La déclaration attendue ", Angers, Musée des Beaux Arts ... une toile ou le temps semble suspendu ( a admirer ci dessous).



 Un conseil : Pour profiter vous aussi de ce moment de pur délectation, je ne peux que vous inciter à embarquer pour Bruxelles (même si l'embarquement pour l'île de Cythère est resté  à Paris ! )  ... les occasions d'admirer des toiles Watteau sont rares surtout lorsque l'on sait qu'il peignait avec de l'huile siccative (huile séchant vite ayant le désagrément d'être de mauvaise qualité et de supporter difficilement les déplacements ! ).