Un Coup de Coeur : " LE MUSEE KATHE KOLLWITZ " de Cologne.

 KATHE KOLLWITZ (1867 - 1945), figure majeure de l'art de la première moitié du XX ème siècle ... injustement " méprisée " pendant des décennies en raison du caractère engagé de ses oeuvres, connaît une réhabilitation méritée depuis 25 ans grâce notamment au musée qui lui est consacré à Cologne.

 Cette institution, qui possède le fonds le plus important au monde (pour cette artiste), nous invite à découvrir les multiples talents de celle qui sut s'illustrer dans les domaines du dessin, de l'estampe et de la sculpture.









 

Je ne peux que vous inciter à venir à la rencontre de cette artiste oh combien attachante dont l'oeuvre se conjugue avec humanité (lutte contre les ravages de la guerre), justice sociale (soutien au révoltes paysannes et des tisserands) et engagement pour la paix ... cela n'est pas s'en rappeler l'engagement de Goya  avec " Les désastres de la Guerre ".










UN CONSEIL : Venez à Cologne et succombez à cette oeuvre d'une puissance rare ... Émotions garanties !

Exposition : " L'IMPRESSIONNISME BERLINOIS " au Kathe Kollwitz Museum de Cologne.

 Le Kathe Kollwitz Museum de Cologne présente pour quelques heures encore une exposition consacrée à " l'impressionnisme Berlinois ".
Ce rendez-vous est une belle occasion de partir à la rencontre d'artistes progressistes qui ont su dès 1898 se regrouper au sein de la Sécession de Berlin afin de conjuguer " Impressionnisme à l'allemande ".

 * Les trois figures tutélaires de cette École Impressionniste d'outre Rhin se sont taillées la part du lion lors de cet évènement ...

 . MAX LIEBERMANN (1847 - 1935) nous a émerveillé avec sa " Guinguette " datant de 1916.
 . LOVIS CORINTH (1858 - 1925) démontre sa grande maîtrise dans le genre du portrait avec " sa petite fille à la poupée " de 1902.
. MAX SLEVOGT (1868 -1932) nous prouve avec son " champ de course " de 1907 que Degas n'était pas seul à avoir une passion pour le monde Hippique !




















* Cet évènement fut aussi et surtout l'occasion de découvrir des artistes moins connus mais tout aussi talentueux ...

. MARIA SLAVONA ( 1865 - 1931) nous a enchanté avec " Maison à Montmartre " , petit bijou datant de 1898.

. DORA HITZ (1856 - 1924) a su nous démontré un talent digne de Renoir avec son " Portrait de jeune fille " de 1897.

. ULRICH HUBNER (1872 - 1932) possède une facture proche de Pissarro ... son " Port d'Hambourg " de 1909 possède un magnétisme indéniable !

. GOTTHARDT KUEHL ( 1850 - 1915) signe avec " Pont Auguste sur l'Elbe en hiver " un petit chef d'oeuvre qui rappelle la magie des paysages enneigés de Sisley !

 . MAX SCHLICHTING (1866 - 1937) démontre avec " Jeune femme au bord de l'eau " de 1899 une perception de la lumière proche de Sorolla.

. WALDEMAR ROSLER (1882 - 1916), paysagiste émérite mort dans la fleur de l'âge nous a ensorcelé avec " son champ " peint en 1910.

UN CONSEIL : Si vous voulez poursuivre davantage cette aventure, sachez que cette très belle exposition fera d'autres haltes en Allemagne au cours de cette année ... à vos agendas !

Exposition : " FRIDA KAHLO / DIEGO RIVERA, L'Art en Fusion " au Musée de l'Orangerie.

L'un des couples mythiques de l'histoire de l'art est célébré actuellement au Musée de l'Orangerie : " FRIDA KAHLO / DIEGO RIVERA, L'art en Fusion ".
 
Ces deux figures majeures de la peinture mexicaine du XXème siècle, unis pendant 25 ans, ont rendu un hommage appuyé à leur pays à travers un art résolument engagé ...

Grâce au concours du Musée Dolores Olmedo de Mexico (qui possède la collection la plus exhaustive au monde se référant aux deux artistes) et de plusieurs collectionneurs privés, le public parisien peut enfin admirer l'art de ces deux virtuoses du pinceau !

* FRIDA KAHLO (1907 - 1954) symbolise l'artiste autodidacte venu à l'art par la force des événements  ...
Son destin qui s'apparente à un long chemin de croix (poliomélyte à 6 ans, accident de bus à 18 ans qui la brise à jamais, fausses couches à répétition, infidélités de Diego avec notamment Cristina ... sa propre soeur, amputation d'un membre inférieur ...) l'a amené à trouver dans l'art un moyen d'exorciser ses souffrances.
Allongée généralement sur un lit d'hôpital, l'artiste réalisa une oeuvre singulière centrée sur le sujet qu'elle connaissait le mieux , en l'occurrence elle-même ! Aussi ses autoportraits possèdent un magnétisme unique et envoûtant ... Je vous laisse découvrir ci dessous " Autoportrait en costume de velours (1926 - Collection particulière) qui traduit une pose digne de Durer alors que " La Colonne Brisée " (1944 - Musée Dolorès Olmedo) nous montre avant tout une femme qui souffre dans sa chair ... le corset métallique qu'elle est obligée de porter est un véritable supplice !

* DIEGO RIVERA ( 1886 - 1957) connut pour sa part une formation classique (les Beaux Arts au Mexique) avant de partir pour l'Europe ou il découvre les Maîtres de la peinture espagnole et surtout les avant-gardes (Cézanne, Picasso, Braque).
De retour au Mexique, pays en proie à une Révolution (qui vise à la réappropriation des terres et de l'industrie au profit du peuple mexicain) l'artiste prend fait et cause pour cet idéal et devient une figure éminente du Communisme. Son engagement transparaîtra dès lors dans son art en immortalisant les " oubliés " (gens du peuple) et les héros de l'histoire mexicaine ... Fer de lance de la Peinture Muraliste Mexicaine, l'artiste nous a laissé des Fresques qui font aujourd'hui partie du patrimoine mexicain : si ces dernières ne pouvaient pas voyager pour des raisons évidentes, le public parisien peut  néanmoins se délecter de portraits qui sont de véritables instants de bravoure !

 1907 - " Autoportrait au chambergo " (Musée Dolorés Olmedo)                                                     

1955 - " Portrait de Dolorès Olmedo " (Musée Éponyme)

                                                    1938 - " Femme indienne assise " (Collection particulière).


Un conseil : Débuter cette nouvelle année (j'en profite pour vous souhaiter une année riche en émotion picturale) en vous confrontant à ce " couple infernal " qui a écrit une des plus belles pages de l'art du XX ème siècle ... tombée de rideau le 13 janvier !