mardi 3 août 2010

Exposition : EDVARD MUNCH ou " L'ANTI CRI " à La Pinacothèque de Paris.

Pour la première fois en France, une exposition d'envergure rend hommage au plus célèbre peintre danois : EDVARD MUNCH (1863-1944).
Si cet artiste lègua à la postérité une oeuvre emblématique " le Cri " , son parcours ne pouvait se résumer à ce seul chef d'oeuvre !
Aussi, la Pinacothèque de Paris a souhaité " réhabiliter à sa manière " , grâce à de nombreux collectionneurs privés (une particularité en soi) ce maître considéré au regard de l'histoire comme un " Artiste Maudit ".

DU MYTHE A LA RÉALITÉ ...

* Après avoir connu une enfance marquée par le sceau de la maladie ( la tuberculose ), de la folie (une soeur dépressive de manière chronique) et de la mort (disparition prématurée de sa mère, de sa soeur aînée et de son frère), l'artiste voit en l'art son seul salut : LA PEINTURE, LA GRAVURE et LA LITHOGRAPHIE s'apparentent à une Thérapie !
La très belle lithographie " Enfant malade en rose et rouge " datant de 1896 nous renvoie l'image de cette soeur malade dont l'agonie fut lente ...

* Pour échapper à ses angoisses existentielles, l'artiste épris de liberté et d'absolu, quitta sa Scandinavie natale et commença à voyager ... La France, l'Allemagne et l'Italie lui permirent de découvrir les différents courants picturaux qui révolutionnaient cette fin de XIX ème siècle. Edvard Munch puisa dans ces diverses influences ( à l'image de cette très belle toile aux accents impressionnistes " Femme au chapeau rouge sur le fjord " de 1891 ... voir ci dessous) mais de retour en Norvège il se résolut à peindre des Êtres vivants laissant transparaître des passions : " Il faut que la chair prenne forme et que les couleurs vivent " , se plaisait-il à dire !

Le maître avait trouvé sa voie, celle d'un " SYMBOLISME PERSONNEL " qui laissait échapper des couleurs exacerbées (des teintes vives pour traduire ses obsessions !) , des silhouettes fantomatiques pour révéler ses déboires sentimentaux ( ses lithographies des années1895/96 intitulées " le Baiser ", " Vampire II ", " Attraction I " et " Jalousie II ... à admirer ci dessous " nous montrent des Êtres tourmentés ! ), des visages émaciés aux yeux exorbités ( la lithographie nommée " Désespoir d'Alpha " de 1908/09 n'est pas sans rappeler le célèbre Cri !).

*Si Edvard Munch nous a dressé à travers son oeuvre un portrait sans fard de la société de son temps en nous révélant ses maux, il sut aussi à certains moments de son existence véhiculer l'image d'une certaine sérénité (une belle découverte qui pourfend bien des idées reçues !) que l'on retrouve dans certains de ses plus beaux portraits.
Le peintre sut de fait saisir mieux que quiconque l'âme de ses modèles à l'image de :
. " Garçon de Warnemunde " (1907) ... un morceau de bravoure à admirer ci après !
. " Portrait de Léopold Wondt " (1916) ... Du grand art !
. " Portrait d'Inger Barth (1921) ... un magnifique portrait de femme à admirer ci dessous !

Ce portraitiste put aussi s'adonner au thème du Nu lorsqu'il fut en mesure de payer ses modèles(il s'agit en soit d'une belle découverte !) ... en la matière trois joyaux ont illuminé ce rendez vous estival :" Puberté " (1914/16), " Nu Pleurant " (1914/19) et " Nu agenouillé " (1922).
LA POSTÉRITÉ ...
En nous laissant "une PEINTURE AVANT GARDISTE " , Edvard Munch suscita la désapprobation du Régime Nazi. Ces dignitaires excluaient en 1937 ses tableaux des musées allemands ... mais l'artiste pris sa revanche en léguant à sa mort un millier de tableaux ,4500 dessins et 6 sculptures à la ville d'Oslo (sa ville, appellation remplaçant le nom de Christiania) qui lui consacra un musée !




2 commentaires:

  1. Bonjour Petits et Grands,

    Je suis content de savoir que Munch fait des émules !
    Bises à vous 5.
    Parrain lolo.

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