Le rendez-vous auquel nous convie le Jeu de Paume nous permet de découvrir tout le talent d'un artiste qui eut l'humilité de se considérer tout au long de sa carrière comme un " PERPÉTUEL AMATEUR ".
* De 1894 à 1925 : Les années d'apprentissage dans sa Hongrie natale ...
Blessé lors de la 1ère Guerre Mondiale, l'artiste fige sur la pellicule un monde qui est en train de disparaître pour laisser place à la modernité ...
. " Enfants lisant, Esztergom " (1915 - National Gallery of art Washington) ... 3 bambins assis sur un trottoir que l'on peut admirer pour l'éternité !
. " Mon frère Jeno en Scherzo " (1919 - Paul Getty Museum, Los Angeles) : André Kertesz immortalisa à maintes reprises son jeune frère, véritable sujet à part entière lors des premières expériences photographiques ... voir ci dessous !
. " Le Cirque " (1920 - BNF) ... En photographiant ce couple de " voyeurs " l'artiste nous livre une oeuvre pleine de poésie !
. " Le Musicien Aveugle " ( 1921 - National Gallery of art Washington) ... Un oeuvre chargée d'une rare émotion ... à admirer présentement !
* De 1925 à 1936 : L'explosion d'un génie à Paris ...
L'artiste qui a quitté la Hongrie, parvient à se faire un nom en l'espace de 3 ans dans la capitale française (1ère exposition en 1927) en prônant un type de " PORTRAITS VIRTUELS ET DÉCALÉS ". Ces clichés qui immortalisent le "Tout Paris artistique " de l'époque (de Mondrian à Zadkine en passant par Léger, Kisling et Foujita) permettent à André Kertesz d'apparaître comme l'un des maîtres (au même titre que Man Ray) de la photographie moderne à Paris.
De cet épisode bohème, date toute une série de photographies se rapportant à Mondrian à l'image de celle qui suit ... l'artiste suggère la présence du peintre en immortalisant ses lunettes et sa pipe (du grand art ! ).
Dans le même temps , l'artiste sublime comme nul autre l'atmosphère si particulière de la " Ville Lumière " ... aussi les rues, les places et autres lieux de vie trouvent une seconde existence sur papier glacé !
. " Chaises, Fontaine Médicis " (1926 - Art Institute of Chicago) ... un jeu d'ombre que je vous invite à admirer ci dessous pour mieux révéler la solitude de l'existence (sublime ! ).
. " Sans titre " (1927 - Museum of Modern art New York) ... un homme assis dans un escalier ou tout se confond avec géométrie.
. " Dans un bistrot " (1927 - Centre Pompidou) ... une image d'Epinal qui traduit néanmoins la fin d'une époque !
. " Marchand de muguet " (1930 - Courtesy of Estate of André Kertesz New York) ... une photographie qui ne cesse de me hanter tant l'artiste a su décrire avec une émotion réelle les traits d'un homme infirme essayant de subsister en vendant quelques brins de muguet.
* De 1936 à 1962 : les années de solitude aux USA ...
Souhaitant donner un nouveau départ à sa carrière, l'artiste émigre vers le Nouveau Monde mais en guise de Terre Promise , André Kertesz découvre l'amertume de " l'exil ".
Aussi, son oeuvre se teinte peu à peu de mélancolie et de solitude à l'image "du nuage égaré à New York" (1937 - Courtesy Sarah Morthland Gallery New York) qui semble vouloir se fracasser sur un building !
* De 1963 à 1985 : une retraite synonyme de renaissance ...
Au moment de la retraite, André Kertesz reprend goût à la vie et entreprend une véritable " RENAISSANCE ARTISTIQUE ".
Si l'on assiste à une relecture de l'oeuvre de l'artiste, ce dernier poursuit une démarche de plus en plus personnelle ou " l'émotion " devient le maître mot.
Ses travaux au Polaroïd pris depuis une fenêtre de son immeuble NewYorkais (1979) lui permettent de célébrer Elisabeth, sa Femme récemment décédée ... voir ci dessous.
J'aurais aimé voir plus de photos.
RépondreSupprimerBonjour Manon,
RépondreSupprimerJe sais que tu adores la photo au meme titre que Johanne aussi c'est avec beaucoup de plaisir que je te dédie cette petite " impression ".
Sinon, saches que je ne peux pas mettre plus de 5 photos par article ... ce qui m'oblige à etre très selectif.
Bon déjeuner avec mon Chum.
Bises.
Laurent.