mardi 31 janvier 2012

Exposition : " LEONARD DE VINCI, PEINTRE A LA COUR DE MILAN " à la National Gallery à Londres.






Léonard de Vinci, artiste que l'on ne présente plus, nous a donné rendez-vous à la National Gallery à Londres.

Au service du Duc de Milan, Ludovic le More, l'artiste s'est attaché à démontrer toute l'étendue de son talent en tant que peintre afin de répondre aux souhaits de son illustre mécène ...

Pus de 500 ans après leur réalisation, ces chefs d'oeuvre ont gardé tout leur magnétisme !

. " le musicien " (1486 - Pinacothèque Ambrosienne à Milan) : ce magnifique portrait de profil du chanteur Atalante Migliorotti continue de nous interpeller ... pourquoi nous apparait-il si pensif ? le mystère reste entier !









. " la jeune femme à l'hermine " (vers 1489/90 - Fondation Czartoryski, en dépôt au musée national à Cracovie) qui représente Cecilia Gallerani, la jeune maîtresse de Ludovic le More, nous apparaît dans toute sa beauté (voir 1ère illustration) ... le peintre lui a adjoint l'hermine (symbole de pureté) ce qui devait plaire au commanditaire !



. " Saint Jérome en pénitent " ( vers 1488/90 - Musées du Vatican) m'a littéralement ensorcelé ... il est vrai que Léonard de Vinci a su insuffler une expressivité rare à ce portrait inachevé d'ermite !



. " la Vierge aux rochers " que l'artiste réalisa en deux versions ( suite à un différent avec la Confrérie qui lui passa commande) est pour la première et certainement dernière fois accrochée aux cimaises d'un même musée.
En admirant la version du Louvre (vers 1483/85) et celle de la National Gallery (vers 1491/92 et 1506/08), je découvre alors un artiste au sommet de son art !

. " la Madone Litta " (vers 1491/95 - Musée de l'Hermitage à Saint Petersbourg) nous éblouit par sa grâce et l'on comprend en l'admirant pour quelle raison elle servit de modèle à des générations d'artistes !





Le grand mérite de ce rendez-vous Londonien est aussi de nous éclairer sur le talent de dessinateur du Maître.
Léonard qui aspirait plus que tout à peindre la perfection, multipliait les oeuvres graphiques et études préparatoires ... avant d'immortaliser sur la toile le fruit de ses recherches.

. "Le Carton de Burlington House " (vers 1499/1500 - National Gallery) qui représente au fusain la Vierge à l'enfant avec Sainte Anne et Saint Jean Baptiste s'apparente à un véritable joyau qui n'a rien a envier à la toile qui fait la fierté du musée du Louvre.




. En revenant sur la Genèse de " la Cène " (1492/98 - Fresque conservée au couvent Santa Maria delle Grazie à Milan ... dont nous pouvons admirer une copie des plus fidèles dans le cadre de l'exposition), la National Gallery démontre à grands renforts de dessins (en grande partie prêtée par la Souveraine Britannique) que rien n'était laissé au hasard chez de Vinci : expression d'un visage, positionnement des mains, mouvement d'une épaule, étude de draperie ... tout était étudié scrupuleusement avant d'être figé pour l'éternité !


Un Conseil : je ne saurais trop vous conseiller de vous procurer le splendide catalogue de cette exposition événement qui présente une multitude de dessins tous plus sublimes les uns que les autres !








































mercredi 25 janvier 2012

Un coup de coeur musical : " Les 80 ans de MICHEL LEGRAND " au Théatre du Chatelet.

Une fois n'est pas coutume, permettez moi de rendre hommage à un grand compositeur de musique de films en l'occurrence MICHEL LEGRAND, qui vient de fêter ses 80 ans au Théâtre du Chatelet.



Ce compositeur prolifique qui a signé quelques unes des plus belles mélodies du cinéma français ( les parapluies de Cherbourg, les Demoiselles de Rochefort, Peau d'âne ...) et américain (l'affaire Thomas Crown, les moulins de mon coeur, Yentl, l'été 42 ...) est revenu sur sa carrière en dirigeant avec brio l'orchestre symphonique Pasdeloup.




Ce moment rare restera j'en suis sur dans les mémoires car vous avez su Monsieur Legrand, traduire votre amour viscéral pour la musique ... merci à vous et que dire de plus si ce n'est chapeau l'artiste !




















Exposition : " ALFRED SISLEY (1839-1899) " à Wuppertal en Allemagne.

Dix ans après le musée des beaux arts de Lyon, le musée Von der Heydt à Wuppertal (à 30 minutes de Cologne) consacre à son tour une rétrospective qui fera date à ALFRED SISLEY (1839-1899), l'un des plus grands peintres impressionnistes.




Considéré à juste titre comme l'un des plus grands paysagistes de l'histoire de l'art, cet artiste a su sublimer comme nul autre les paysages d'île de France ... partons dés à présent à sa rencontre !


* LES ANNEES D'INSOUCIANCE ...

Dès les années 1860, ce fils de riches négociants anglais formé dans l'atelier Gleyre (artiste Suisse), part peindre sur le vif les environs de Fontainebleau (Chailly, Marlotte, Milly Courances ...) avec deux jeunes artistes à l'avenir prometteur : Monet et Renoir.

Le conflit Franco-Prussien de 1870 en provoquant la ruine de l'entreprise paternelle, contraint Alfred à vivre de son art et ce à une époque ou sa " peinture novatrice " ne rencontre que peu d'intérêt de la part des collectionneurs.


* UN POÈTE DE L'IMPRESSIONNISME ...

Contraint de déménager fréquemment en raison de difficultés financières récurrentes, l'artiste en profite pour immortaliser avec une sensibilité singulière nombre de villages Franciliens (Marly, Argenteuil, Louveciennes, Bougival, Veneux-Nadon, Sablons ...).

Grâce à ses errances artistiques, il nous reste moult instantanés qui sont autant de morceaux de bravoure ...


. " Une rue à Marly " (1876 - Kunsthalle Mannheim) est venue nous rappeler toute la magie qui fait jour lorsque l'on admire un ciel Sisléen !





. " Le pont de Villeneuve la Garenne " (1872 - M.E.T) et " la Seine à Grenelle " (1881 - Denver Art Museum) nous invitent au même constat ... comment peut-on rester insensible à la beauté de ces ciels moutonneux en perpétuel mouvement !

Si Sisley a su magnifier les ciels changeants de l'île de France, il a aussi su transcrire sur la toile l'hiver avec une maestria inégalée ...
Deux paysages peints à Louveciennes en 1876 " effet de neige " (Arp Museum) et " hiver " Staatsgalerie Stuttgart ... à admirer ci dessous) sont venus nous éblouir en la matière et nous rappeler que le manteau neigeux ne saurait se cantonner au blanc immaculé ... merci Monsieur Sisley !





L'artiste fut en outre à l'image de ses confères impressionnistes, un magicien qui fit chanter les couleurs !

" Été de la Saint Martin - Environs de Moret " (1891 - Villa Ephrussi de Rothschild à St Jean Cap Ferrat) incarne à mes yeux un véritable feu d'artifice de couleurs pastels ... après cela qui peut prétendre que Sisley ne fut pas le Poète de l'impressionnisme !


* Si Moret m'était conté ...

A l'instar de son ami Monet, Sisley posa définitivement ses valises en un lieu qui devait lui offrir une source d'inspiration sans cesse renouvelée : Moret sur Loing.

Ce havre de paix (à seulement 2 heures de train de Paris il y a un siècle) qu'il occupa durant les dix dernières années de son existence lui inspira sa " magnifique série sur l'Église de Moret" ... ses oeuvres qui semblent faire écho aux célèbres Cathédrales de Rouen (de Monet) reviennent à mon esprit avec un plaisir indicible : je vous laisse admirer à votre tour " Eglise de Moret, le Soir " (1894 - Musée du Petit Palais à Paris).




Un Conseil : Partez à votre tour à la rencontre de cet artiste des plus talentueux (que j'affectionne tout particulièrement) car son oeuvre est un véritable enchantement !



dimanche 15 janvier 2012

Un Coup de Coeur : " BRUEGEL, LE MOULIN ET LA CROIX " de Lech Majewski.





Que diriez vous de plonger au coeur d'une toile de PIETER BRUEGEL L'ANCIEN (1525-1569) ?

Le cinéaste Lech Majewski relève ce défi en recréant sous nos yeux la Genèse du " Portement de Croix (chef d'oeuvre de 1564 aujourd'hui au K.H.M à Vienne) ".






L'univers cher au peintre flamand est retranscrit magistralement : une foule de paysans se presse comme si elle allait à un spectacle alors que nous assistons aux dernières heures du Christ ... Au premier plan, la Vierge semble se résigner au sort dévolu à son fils.




En transposant cet épisode Biblique au XVI ème siècle, Bruegel semble nous dire : " Voyez à quelle époque je vis ... des temps obscurs dominés par l'occupation étrangère (les troupes de Philippe II d'Espagne) " !




Seul le décor présent en arrière plan (le Jérusalem flamand à gauche, le rocher surmonté d'un moulin au centre et le Golgotha à droite) semble résister au train de l'histoire qui est en marche ...


Un conseil : si vous etes comme moi amoureux de cet univers Bruegelien, précipitez - vous pour vivre à votre tour cette expérience unique ... sachez toutefois que certaines scènes des plus réalistes peuvent heurter les âmes sensibles !



























































samedi 7 janvier 2012

Exposition : " ROBERT MAPPLETHORPE PAR SOFIA COPPOLA " à la Galerie Taddeus Ropac à Paris.

Pour débuter 2012, je vous invite à découvrir en images l'univers poétique de ROBERT MAPPLETHORPE.
Grâce au concours de Sofia Coppola " véritable commissaire d'exposition " , le grand photographe américain à la réputation sulfureuse, nous apparaît sous un jour différent ...



La trentaine de clichés exposés en plein coeur du marais sublime " les petits riens de l'existence " (enfants saisis sur le vif, adultes posant devant l'objectif du photographe, natures mortes, paysages ... ) et témoigne de l'élégance d'un maître du genre : chapeau l'artiste !




Un Conseil : Pour prolonger ce rendez vous qui prend fin aujourd'hui, je vous invite à découvrir l'un des nombreux ouvrages existant sur Robert Mapplethorpe.