samedi 18 décembre 2010

Un Chef d'Oeuvre au Banc d'Essai : " PORTRAIT DE LUIS MARIA DE CISTUE Y MARTINEZ par Francisco de Goya y Lucientes " au Musée du Louvre.

Au sein du département de peintures du Musée du Louvre, un magnifique portrait d'enfant nous illumine par sa grâce ...
Ce chérubin connu sous le nom de "LUIS MARIA DE CISTUE Y MARTINEZ " peint en mars 1791 par l'un des maîtres de la peinture espagnole, Francisco de Goya y Lucientes constitue un véritable éblouissement .
En immortalisant sur la toile le filleul (âgé de 2 ans et 8 mois) du Roi et de la Reine d'Espagne, l'artiste nous offre un véritable cours de peinture en mariant avec un talent rare le bleu nuit (vêtement de l'enfant) au rose acidulé (ceinture) !
Le maître espagnol parfait son chef d'oeuvre en l'entourant d'un léger halo digne du sfumato de Léonard de Vinci ce qui a pour effet de faire ressortir la beauté du modèle ... une vision de douceur intemporelle en quelque sorte !

La force d'attraction de ce tableau réside aussi dans le fait qu'il ne connut que trois propriétaires (la famille du modèle, le clan Rockfeller et le couple Saint Laurent - Bergé) qui l'on choyé comme leur enfant. L'homme d'affaires Français l'offrit généreusement au Louvre (en marge de la Vente de la Collection qu'il avait constitué avec Yves Saint Laurent) en 2009 et nous ne pouvons que nous féliciter de voir un tel joyau accroché aux cimaises du plus beau musée du monde.

UN CONSEIL : Lors d'une prochaine visite dans ce qui fut la Résidence des Rois de France, partez à la rencontre de cette oeuvre emblématique de Goya ... au même titre que la Marquise de La Solana !

dimanche 12 décembre 2010

Exposition : " Le Louvre invite Patrice Chéreau : LES VISAGES ET LES CORPS " .

Patrice Chéreau, homme de théâtre et cinéaste, a répondu à l'invitation du musée du Louvre en endossant l'habit de " commissaire d'exposition de peinture ".

Fruit de deux années d'errance au sein de la vieille institution parisienne, " LES VISAGES ET LES CORPS " nous font pénétrer dans un univers pictural qui oscille entre chasteté et obscénité tout en réussissant à provoquer de superbes émotions ...


Parmi la sélection d'oeuvres voulue par Patrice Chéreau, certaines m'ont plus particulièrement touchées à l'image de :

. " L'Etreinte " de Pablo Picasso (1903 - Musée de l'orangerie) qui constitue un magnifique corps à corps.
. " Vénus et l'Amour " de Lambert Sustris (vers 1550 - Musée du Louvre) ... ce peintre hollandais nous présente une Déesse qui n'a pas froid aux yeux comme vous pouvez en juger ci dessus !


. " Jeune Homme Nu " d'Hippolyte Flandrin (1863 - Musée du Louvre) ... ce corps recroquevillé qui constitue véritablement un canon en matière de Nu Masculin est à admirer avec l'illustration ci dessus !
. " Nu à la Baignoire " de Pierre Bonnard (1931 - Centre Pompidou) nous fait découvrir l'intimité de la Femme de l'artiste ... superbe !
. " Bethsabée au Bain tenant la lettre de David " de Rembrandt (1654 - Musée du Louvre) ... un magnifique portrait de Femme du à un Maître du Genre !
. " Saint Sébastien soigné par Sainte Iréne " de Francesco Del Cairo (Musée des Beaux arts de Tours) ...un portrait des plus touchants comme en atteste l'illustration ci dessous.

. " Portrait d'Homme dit l'Homme au Gant " du Titien (vers 1520 - Musée du Louvre) ... le Maître de la Renaissance Vénitienne à su saisir la psychologie du modèle : voir dernière illustration !
. " Autoportrait " du Tintoret (vers 1588 - Musée du Louvre) ... le regard pénétrant de l'artiste constitue une expérience à part entière : à admirer avec la 1ère photo de cet article.


UN CONSEIL : Si vous aimez comme moi les expériences uniques et hautes en couleurs, alors partez à la rencontre de ce florilège concocté par un Homme de goût ... Merci encore Monsieur Chéreau pour nous avoir ouvert les yeux en nous faisant (Re) découvrir des oeuvres à l'émotion intemporelle !



mercredi 8 décembre 2010

Exposition : " RIOPELLE, Mémoires d'atelier " à la Galerie Jean François Cazeau à Paris.


Jean Paul Riopelle, plus grand artiste Québécois du XX ème siècle est célébré en cette fin d'année 2010 à Paris.
Celui qui fut surnommé " LE BUCHERON CANADIEN " par son ami André Breton (Fondateur du Surréalisme) s'installa en France après guerre ou il rencontra le succès.
La galerie Jean François Cazeau (située dans le Marais) revient sur cette période d'intense création en nous présentant des oeuvres de la décennie 70.
En confrontant deux médiums (la sculpture et le fusain) dans le cadre intimiste d'une galerie, tout le génie de l'artiste explose ... une véritable alchimie fait jour !
. Les sculptures posthumes (une quinzaine de bronzes animaliers) se rattachant à la fonderie de Meudon nous renvoient l'image d'une oeuvre oscillant entre figuration ( vous pouvez admirer ci-dessous deux représentations du célèbre hibou ... sujet privilégié par l'artiste) et abstraction : une belle réussite en la matière !


. Les très beaux fusains qui proviennent de l'atelier de l'artiste à Saint Cyr en Arthies dans le Val d'Oise (voir 1ère illustration représentant l'intérieur de ce lieu de création) nous invitent à découvrir une calligraphie qui se conjugue avec poésie ... et ce pour notre plus grand bonheur !


Ce rendez vous parisien doit à n'en pas douter inciter bien des néophytes à partir à la rencontre d'un artiste majeur du XX ème siècle qui sut explorer " PEINTURE, SCULPTURE, GRAVURE, COLLAGE et BOMBE AÉROSOL " comme moyens d'expression.
Ce " touche à tout " de génie retrouva dès la fin des années 70 son cher Québec et put continuer à rendre hommage à la nature (une constante dans l'oeuvre dans de l'artiste qui trouve sa plus belle expression avec des toiles représentant des oies sauvages ... sublime hymne à la vie ! ) : " NE DISAIT-IL PAS DE LUI MÊME " JE SUIS UN OISEAU LIBRE ".



dimanche 5 décembre 2010

Exposition : " GIUSEPPE DE NITTIS, La Modernité Elégante " au Musée du Petit Palais.

Le musée du Petit Palais à Paris consacre une magnifique rétrospective à un artiste d'origine Italienne aujourd'hui peu connu dans l'hexagone, GIUSEPPE DE NITTIS (1846 - 1864).

Ce peintre originaire de Barletta (près de Bari dans les Pouilles) fut à l'origine d'un mouvement pictural " l'École de Résina " visant à promouvoir la peinture de paysage au lieu de la peinture d'histoire ... il s'inscrit ainsi dans la modernité !

*Ce paysagiste émérite s'attacha au cours de ses voyages (Naples, Paris, Londres) à retranscrire comme nul autre l'atmosphère des lieux visités. Ce peintre des ciels brumeux et des nuages aimait arpenter son pays natal pour en saisir toute la beauté ...
.A l'image d'Hokusai avec le mont Fuji, il sut nous dévoiler le Vésuve sous des traits insoupçonnés ( les 13 vues rassemblées lors de l'exposition parisienne sont là pour nous le rappeler ! ) .
.Ce peintre du plein air sut aussi magnifier la campagne italienne : " le train qui passe " (Pinacothèque de Barletta - 1878) dénote une poésie emprunte de mélancolie ... voir 1ère illustration !
.De Nittis fut aussi le peintre des villes qui révéla à la fin du XIX ème siècle toute la beauté des Capitales Française et Anglaise. Ses toiles d'un Paris en chantier ainsi que ses vues de Londres à l'image de " Westminster "(1878 ... un joyau que vous pouvez admirer ci dessous et qui n'est pas s'en rappeler le travail de Monet ! ) traduisent l'avènement d'une société tournée résolument vers la modernité.

*Guiseppe de Nittis fut aussi comme ses amis impressionnistes (Caillebotte, Manet, Degas) un artiste qui immortalisa le bonheur de vivre à travers des scènes intimistes ou la femme (en l'occurrence Léontine, son épouse) constitue un sujet sans cesse renouvelé ...
. " Heure tranquille promenade en barque " (1874 - Collection Particulière) constitue une oeuvre pleine de tendresse que je vous invite à découvrir ci dessous ! ).

. " Journée d'hiver " (1882 - Pinacothèque de Barletta) traduit tout le talent de cet artiste ... En recourant à un pastel grand format pour immortaliser sa femme, le peintre démontre toute sa maîtrise dans l'utilisation de ce médium : il est en l'occurrence l'un des rares portraitistes du XIX ème siècle à y recourir !
." La Patineuse " (1875 - musée de Dunkerque) ... un moment fugace saisi à merveille : voir ci après !

* Cet artiste italien fut enfin un " chantre du Japonisme Pictural " ; aussi il s'attacha à traduire à travers son art l'admiration qu'il portait vis à vis de ce pays.
. " Éventail Paysage Japonais " (1883 - musée Napoléon à Rome) traduit une oeuvre pleine de sensibilité.
. " Kimono Couleur Orange " (1883/84 - Collection particulière) constitue un pur chef d'oeuvre qui nous invite à redécouvrir ce grand oublié de l'histoire de l'art ... admirez ce joyau à votre tour !



Un Conseil : Partez à la rencontre de cet artiste inclassable ( qui participa à la 1ère exposition impressionniste en 1874) qui nous fait découvrir le monde de la fin du XIX ème siècle avec un regard sensible et personnel ... Et profitez du cadre enchanteur du jardin intérieur du musée du Petit Palais (un privilège des plus appréciés dans ce quartier des plus animés ! ).


samedi 27 novembre 2010

Exposition : " GAUGUIN, Maker of Myth " à la Tate Modern à Londres.

La Capitale Anglaise rend un hommage appuyé en cet automne 2010 à l'un des peintres les plus admirés de la fin du XIX ème siècle : PAUL GAUGUIN (1848-1903).

Cet artiste qui fut un voyageur intrépide (Pérou, Danemark, Normandie, Bretagne, Arles , Antilles et Polynésie) nous a laissé une oeuvre unique qui convie le visiteur à pénétrer dans un monde ou mythes et légendes ne sont pas étrangers.

*Ce " peintre habité " a su transposer les thèmes de l'ancien et du nouveau testament au niveau de la Bretagne et de la Polynésie.
Aussi, ses plus belles toiles empreintes de religiosité (la grande réussite de ce rendez vous Londonnien) sont venues nous éblouir ...
. " La Vision du Sermon " ( 1888 - National Gallery of Scotland) constitue incontestablement l'une des oeuvres les plus abouties de l'artiste ou se mêlent des influences bretonne et japonaise (voir ci dessus ! ).
. " Le Christ Jaune " (1888 - Albright Knox Art Gallery Buffalo) laisse transparaître l'influence du séjour à Arles ... la couleur jaune (incarnation de la lumière du sud) tant appréciée de son ami Van Gogh explose littéralement dans cette oeuvre (voir ci dessous ! ).

. " Le Christ au Jardin des Oliviers " ( 1889 - Norton Museum West Palm Beach Floride) s'apparente à une représentation profondément humaine du Fils de Dieu ... attachant au possible.

. "La Nativité " ( 1896 - Musée de L'Ermitage Saint Pétersbourg) nous transporte en Polynésie ce qui nous invite à découvrir cet épisode majeur sous un jour nouveau.

* Gauguin ne fut pas qu'un artiste habité, il incarna aussi " un peintre à la réputation sulfureuse ". Ce père de famille abandonna sa femme d'origine Danoise et ses 5 enfants pour découvrir un paradis Polynésien ou la femme de couleur constitue un objet de fascination sans cesse renouvelé .

. " Manao Tupapau ou l'esprit des morts veille " (1892 - Collection Albright Knox Buffalo) ... cette jeune fille couchée sur le ventre (que vous pouvez admirer à la suite) s'offre au regard du spectateur ce qui lui confère une aura de provocation et de scandale !

. " Quoi ! Es- tu Jaloux ! " ( 1892 - Musée Pouchkine Moscou) ... ces deux très beaux nus suggèrent l'intimité du couple.
. " Nevermore, O Tahiti " (1897 - Courtauld Institute Londres) s'apparente à un véritable idéal féminin pour son auteur ... voir détail avec la 1ère illustration.
. " Deux Femmes Tahitiennes "( 1899 - MET à New York) constituent un très beau portrait de femmes ... comme vous pouvez en juger ci dessous.
Cet artiste génial qui put finir sa vie (comme il l'avait souhaité et ce grâce au soutien financier de son marchand d'art Ambroise Vollard) dans les mers du sud (en l'occurrence aux Marquises) acheva sa légende en construisant en 1901 sa " MAISON DU PLAISIR " sur un terrain de la Mission Catholique ...

UN CONSEIL : Si vous êtes à Londres, courrez voir cette très belle rétrospective et profitez de votre visite pour découvrir le restaurant panoramique de la Tate Modern ... UNE VUE INCOMPARABLE SUR LE PONT DU MILLÉNIUM ET LA BASILIQUE SAINT PAUL S'OFFRE A VOUS !







mercredi 17 novembre 2010

LE MUSEE KAMPA : Haut Lieu de la Création Contemporaine Pragoise.

Depuis les USA, lieu d'exil pendant les années de régime communiste, le couple MLADEK a constitué une importante collection d'art tchèque du XX ème siècle.
Avec le retour à la " démocratie ", ces mécènes ont légué leur collection à la ville de Prague qui a trouvé un cadre rêvé à travers le MUSÉE KAMPA (voir ci dessus ).


Situé en bordure de la Vltava et à proximité du Pont Charles, cet ancien moulin médiéval a connu une véritable métamorphose qui lui permet d'apparaître comme un haut lieu de la création contemporaine (voir ci dessus et ci dessous).

A coté d'artistes vivants (à l'image de René ROUBICEK, grand maître verrier, dont vous pouvez admirez " sans titre " de 1967), deux grands créateurs tchèques du XX ème siècle sont particulièrement bien représentés :

* Franck KUPKA ( 1871-1957) a qui l'on doit " Contredanse " et " Cabaret dansant " ( deux véritables chefs d'oeuvre ! ) ... voir article précédent pour approfondir !

* Otto GUTFREUND (1889-1927), sculpteur de génie qui nous a laissé une oeuvre des plus expressives à l'image " d'Hamlet ", " Don Guichotte ", " Femme regardant en haut ", " tête de Viki " ... voir illustration ci après !

UN CONSEIL : Ne quittez pas Prague sans avoir visité cet endroit qui offre de surcroît de magnifiques vues sur le fleuve (depuis les différentes salles) et sur les toits de la ville (grâce à sa terrasse) ... Tout simplement décoiffant ...




dimanche 14 novembre 2010

LE PALAIS VELETRZNI : Un Ecrin pour la Collection d'Art Moderne de la République Tchèque.



A quelques pas du Parc de Letna (deuxième plus grand parc de Prague), le Palais Veletrzni connu sous l'appellation de Palais des Foires (construction avant gardiste des années 1920) abrite une impressionnante collection d'art moderne et contemporain.

*Ce lieu qui se visite à l'abri des foules (il y a plus de gardiens que de visiteurs) nous invite à découvrir le meilleur de la création tchèque de 1850 à la fin du XX ème siècle.
Plusieurs grands noms s'imposent à l'image d'Alfonse MUCHA qui démontre avec son " portrait de Joséphine Crane Bradley (voir ci dessous) " et son " Cycle des Saisons " qu'il sut trouver d'autres sources d'inspiration que Sarah Bernard !

Franck KUPKA nous éblouit littéralement à travers un ensemble de toiles qui traduit toute l'étendue de son génie. Cet artiste sut se renouveler constamment ... il commença par la figuration " Autoportrait (1905) ", puis il s'affranchit en prônant l'abstraction " Printemps Cosmique (1913-1914) voir ci dessus " tout en explorant la voie du cubisme " Synthèse (1927-1929) : Que du bonheur pour tout amateur d'art !

D'autres artistes tchèques, moins connus sur la scène internationale mais néanmoins des plus talentueux, sont venus nous émerveiller à l'instar de Jacob SCHIKANEDER qui nous livre une oeuvre intime ou le quotidien trouve matière à être figé sur la toile " All Souls Day (1888) ".

Milos JIRANEK sait lui aussi magnifier l'existence de ses contemporains comme en témoigne sa très belle " Toilette des Gymnastes (1952) ... voir ci après ".

* Ce " Beaubourg Tchèque " possède aussi une magnifique collection d'art international.

Le mouvement Sécessionniste Viennois est présent avec Gustav Klimt qui nous livre une de ses oeuvres emblématiques " Vierges (1912-1913) ... voir 4 ème illustration " , Oscar KOKOSCHKA nous transcrit sa propre vision de Prague à travers différentes vues de la ville aux 1000 clochers.


L'art Français est lui aussi représenté et ce depuis que les Tchèques ont découvert notre culture par le biais d'expositions au début du XX ème siècle.
Parmi les grands noms de l'art français des XIX ème et XX ème siècles, deux artistes sont particulièrement choyés ...
Auguste RODIN trône à travers sa galerie de bustes dont " L'âge D'airain " se veut un point d'orgue !
Parallèlement, Pablo PICASSO nous dresse un bel inventaire de sa période cubiste : le magnifique " Autoportrait " peint la même année que les Demoiselles d'Avignon (1907) traduit le virage emprunté par ce français d'adoption !


UN CONSEIL : Lors d'une prochaine visite à Prague, sortez des sentiers battus et partez à la rencontre de ce musée qui mérite un détour ... Sachez lui consacrer 2 à 3 heures tant l'étendue de ses collections est vaste !
Après cette immersion profitez de la proximité du parc de Letna pour admirer les toits de la ville et la vue sur la Cathédrale Saint Guy ... Inoubliable !


















Un Coup de Coeur : " PRAGUE ... Capitale des Arts ".

La capitale de la République Tchèque, qui est classée au patrimoine mondial par l'Unesco (depuis 1992), fait partie de ces lieux magiques qui laissent un souvenir indélébile.

*Visitez Prague c'est découvrir à ciel ouvert des merveilles architecturales ou s'expriment différentes influences. La " ville aux 1000 tours et 1000 clochers " (une réalité encore aujourd'hui ... voir ci dessus) fait coexister à merveille l'art roman et le style gothique (voir détail des flèches de la cathédrale Saint Guy) alors que dans le même temps le baroque trouve l'une de ses plus belles expressions ...
Quel bonheur que de déambuler parmi les deux rangées de statues du Pont Charles qui se veulent un écho du passé ... à admirer ci dessous !

Cette ville nous offre aussi le visage de la modernité en favorisant l'apparition d'une architecture art nouveau (déjeuner à la maison municipale est un must en la matière auquel Mucha n' est pas étranger : voir dernière photo) sans délaisser pour autant le cubisme (la maison à la vierge noire en est une parfaite illustration).
* Si Prague est envoûtante par sa beauté architecturale , elle est aussi à bien des égards la Capitale de la musique (au même titre que Vienne). Pour tous les mélomanes du monde entier, cette ville est associée à Mozart qui présenta en 1787 la première triomphale de " Don Giovanni "au théâtre des états. Smetana (l'enfant chéri) dédia à sa ville " la Moldau " (traduction allemande de la Vltava ... fleuve qui coule à Prague) alors que Dvorak a laissé un souvenir vibrant aujourd'hui perceptible dans le cadre de la villa Amerika.
Vous l'aurez compris, Prague est envoûtante alors partez à votre tour à sa rencontre ... vous serez émerveillé !




lundi 1 novembre 2010

Trésor Lisboète : " LA FONDATION CALOUSTE GULBENKIAN ".

Calouste Gulbenkian, homme d'affaires d'origine Arménienne, qui fit fortune grâce la découverte du pétrole en Irak en 1920 (d'où son surnom de Monsieur 5 %) décida de consacrer sa fortune à sa passion : " L'ART ".


Jusqu' à sa mort en 1955, cet esthète sillonna le monde à la recherche de fabuleuses richesses couvrant quelques 4000 ans de création artistique (de l'Egypte au XX ème siècle).
Depuis 1969, un musée (issu de la fondation créée par l'homme d'affaires) accueille tous ces joyaux ... dont certains ont été directement négociés auprès des Soviets qui on cédé certains des chefs d'oeuvre de l'Ermitage !

Situé au coeur d'un magnifique parc qui arbore quelques grands noms de la sculpture moderne (Rodin ...voir un des bourgeois de Calais ci dessous ! , Moore etc), ce musée s'apparente à un lieu ou le " DIALOGUE DES CULTURES " et " L'ÉCLECTISME " sont de rigueur.

Parmi les multiples joyaux qui jalonnent ce lieu, mes goûts se sont portés sur :
. la collection d'art Égyptien ... voir 1ère illustration.
. la collection d'art Islamique qui recense des pièces de toute beauté.
. l'art européen ... avec une salle consacrée au Vénitien Francesco Guardi (tout simplement merveilleux et à ne surtout pas rater ! ), mais aussi des toiles dues a de grands noms de la peinture : Rembrandt " Portrait de vieillard " (un artiste au sommet de son art ! ), Rubens " Portrait d'Hélène Fourment "(épouse de l'artiste), Degas " L'homme et le poupon ", Mary Cassatt " Mère et enfant (voir 2ème photo !).
. et la salle Lalique qui compte 169 pièces ( dont la célèbre libellule) ... ravira plus d'une admiratrice !
UN CONSEIL : Si d'aventure vous devez faire une escapade à Lisbonne, entre dégustation de Pastéis de Belem et promenade au bord du Tage ... accordez vous une visite de ce musée qui vous comblera j'en suis certain !




dimanche 31 octobre 2010

Promenades en Roussillon Roman : " L'ABBAYE SAINT MARTIN DU CANIGOU ".





Depuis le XI ème siècle, l'abbaye Saint Martin du Canigou s'élève dans le ciel de Cerdagne ...
Pour accéder à ce site majestueux, le pèlerin du XXI ème siècle doit emprunter un chemin qui traverse la foret et s'élève vers l'abbaye ... Ce vaisseau de pierre (qui culmine à 1055 mètres d'altitude) semble dialoguer avec le Canigou si proche.

Construit peu après l'an 1000 par les Comtes de Cerdagne (Grands féodaux de l'époque) qui désiraient s'y retirer à la fin de leur vie, cette abbaye bénédictine constitua un des tous premiers témoignages de l'art roman en Roussillon.

Si ce joyau connut les vicissitudes de l'histoire (elle ferma ses portes en 1783), elle renaîtra de ses cendres au début du XX ème siècle sous l'impulsion de l'évêque de Perpignan.

Ce " phénix " nous invite depuis à découvrir des joyaux remontant aux premiers temps de l'art Roman : son clocher lombard s'apparente à un véritable chef d'oeuvre architectural, ses deux églises à plan basilical laissent apparaître un emploi systématique de la voûte ( innovation majeure du XI ème siècle) et son cloître ouvrant sur un ravin ... possède de magnifiques chapiteaux de marbre à l'image de celui représentant une procession funèbre.

Vous l'aurez compris Saint Martin du Canigou fait partie de ces lieux qui vous accompagnent durant toute votre existence ... aussi je vous invite à le découvrir lors d'un prochain séjour en "Catalogne Française ".












dimanche 24 octobre 2010

Exposition : MONET (1840 -1926) au Grand Palais à Paris.

Le Grand Palais consacre une rétrospective au Père de l'impressionnisme (une première depuis 30 ans ! ) en quelque 170 tableaux venus du monde entier.

Tout au long de sa vie (Monet décédera à 86 ans en 1926), le maître n'aura de cesse de jeter sur la toile des " instants de vie " (paysages sublimés par la lumière) qui sont autant de chefs d'oeuvre.

* La rétrospective Monet nous invite ainsi à un " véritable voyage " qui prend sa source en Normandie . Cette terre qui l'a vu grandir lui inspira de magnifiques MARINES ou l'on peut percevoir l'influence d' Eugène Boudin (son mentor).
. " Terrasse à Sainte adresse " réalisée en 1867 (MET à New York) illustre tout le talent d'un artiste qui a trouvé sa voie ... voir ci dessus.
. " Femme au jardin " datant de 1866 (Hermitage à St Pétersbourg) constitue elle aussi une oeuvre emblématique de cette période.
. " Camille ou la femme à la robe verte " de 1866 (de la Kunsthalle de Breme) offre à l'artiste une occasion de réaliser un magnifique portrait de jeune femme ... laquelle deviendra sa première épouse.
* Grâce au développement du chemin de fer, Monet a pu peindre sur le vif la Capitale et ses environs. Plusieurs joyaux traitant de ce sujet (années 1860-1870) sont venus sous illuminer :
. " le quai du Louvre " de 1867 (du Haags Gemeetemuseum de La Haye) est tout simplement sublime ... voir ci dessus.
. " la Grenouillère "de 1869 (du MET) traduit l'avènement de la société de loisirs en cette fin de 19ème siècle.
. " les coquelicots à Argenteuil " de 1873 (Musée d'Orsay) ont su gardé une fraîcheur intemporelle.
. " la gare Saint Lazare de 1877 (Musée d'Orsay) ... ses nuages de fumée s'élevant dans le ciel parisien constituent de véritables moments d'anthologie !
* Au tournant des années 1870-1880, l'artiste qui peine à vivre de son art s'installe pour des raisons économiques à Vetheuil (petit village à l'ouest de Paris).
Malgré le décès de Camille en 1879, l'artiste continue de peindre et immortalise en une vingtaine de toiles la " Débacle " (la Seine prise par les glaces en cet hiver 1879-1880).
* Grâce au soutien de Paul Durand Ruel ( son marchand d'art), l'artiste multiplie les voyages au cours des années 1880 (retour sur les cotes normandes , découverte de la méditerranée , séjour à Belle Île en Mer et dans la Creuse) ce qui lui permet de trouver de nouveaux sujets.
. " son gros temps à Étretat " de 1883 (National Gallery of Victoria de Melbourne) traduit avec beaucoup de justesse le déchaînement occasionnel des forces de la nature.
. " la Manneporte " de 1883 (du MET) traduit elle aussi la beauté d'une mer qui fait écho aux nuages ... voir 3ème illustration.
. " Montagnes de l' Estérel " de 1888 (Courtauld Gallery à Londres) symbolisent à merveille tout le talent du maître impressionniste ... une mer d'huile rehaussée par la lumière du sud (à admirer ci dessous ! ).
. " Jardin Moreno à Bordighera " de 1884 (Norton Gallery and School of Arts de West Palm Beach) constitue une exaltation des jardins méditerranéens ... voir dernière illustration.
. " Creuse, soleil couchant " de 1889 ( Musée Uterlinden de Colmar) ... l'artiste nous transporte dans un monde de pure beauté en figeant sur la toile avec un talent incomparable un coucher de soleil.
* En devenant propriétaire de Giverny en 1890 (propriété qu'il louait depuis 1883), l'artiste décide d'inaugurer une nouvelle ère : celle des SÉRIES. Aussi, ses multiples représentations de "Meules, Peupliers, Cathédrales de Rouen, Londres (1899-1904), Venise (1908) " traduisent une nouvelle quête :REPRÉSENTER UN MÊME MOTIF A DIFFÉRENTES HEURES DE LA JOURNÉE OU AU FIL DES SAISONS AFIN D'OBTENIR UN ENSEMBLE COHÉRENT !
. " Cathédrales de Rouen " de 1892-1894 ... les 5 versions détenues par le musée d'Orsay constituent toujours un émerveillement.
. " Waterloo Bridge, soleil dans le brouillard " de 1903 (du Musée des Beaux Arts du Canada d'Ottawa) ... l'artiste innove en nous dressant une oeuvre à la frontière de l'abstration !
. " Venise, le grand canal " de 1908 ( Fine Arts Museum de San Francisco) ... Monet qui découvre la Sérenissime en compagnie d'Alice (sa seconde épouse) sublime ce lieu magique.
* Durant les 20 dernières années de son existence, Monet demeura à Giverny et transcrira à travers quelques 300 toiles ses observations de son jardin aux nymphéas : il nous livre ainsi l'apothéose de son oeuvre !


UN CONSEIL : Si vous êtes de passage à Paris en cette fin 2010 réserver au plus vite votre place pour pouvoir profiter de ce moment inoubliable ! !
Je vous conseille en outre d'approfondir ce " voyage " en vous rendant au musée de l'orangerie qui abrite 8 fresques sur les nymphéas ainsi qu'au musée Marmottan (qui possède la plus importante collection au monde d'oeuvres de Monet ... lequel a décidé de programmer de son coté une autre exposition sur le grand homme : à suivre !
Enfin , vous trouverez sur " REPERE .TV " ma chronique sur Giverny.

mercredi 20 octobre 2010

Exposition : " ARCHEOLOGUES A ANGKOR - Archives Photographiques de l'Ecole Française d'Extrème Orient " au Musée Cernuschi.

ANGKOR, ancienne capitale Khmer fondée au IX ème siècle en l'honneur des Dieux, interpelle l'imaginaire occidental depuis près de 150 ans ...
Cette fascination amena notre pays a créer en 1898 l'École Française d'Extrème Orient, laquelle entreprit une campagne de sauvegarde visant à ressusciter la cité d'Angkor, envahie par la jungle depuis son abandon au XVI ème siècle.

Le musée Cernuschi revient sur cet épisode majeur de l'archéologie française en nous présentant une centaine de clichés des années 1860 -1960 se rapportant à différents temples d'Angkor.

* Avant la Restauration ...
Ce rendez vous parisien nous permet de découvrir la " CITE ORIGINELLE " ... un site laissant apparaître des temples fragilisés par la présence d'une végétation envahissante : La cité d'Angkor s'apparente au début du XXème siècle à un colosse aux pieds d'argiles victime de la force destructrice d'arbres géants (en l'occurrence des fromagers ... voir ci dessous) !

* L' Archéologie au chevet de ce grand malade ...
Les différentes équipes d'archéologues mobilisées (au premier titre celle placée sous la direction d'Henri Marchal) ont dégagé les temples de l'emprise de la nature tout en expérimentant la technique de l'anastylose (démontage, inventaire méticuleux et reconstruction) afin d'assurer la pérennité de ce site aujourd'hui inscrit au patrimoine mondial par l'Unesco ... voir les 2 photographies ci dessous illustrant le travail des archéologues.


* Le Phénix renaît de ses cendres ...
Les très beaux clichés en noir et blanc pris après cette entreprise de sauvetage nous restituent la majesté de ce lieu unique qui continue d'incarner la quintessence de l'art Bouddhiste ... voir 1 ère photo !

UN CONSEIL : En cette fin d'année 2010, faites un petit détour du coté du musée Cernuschi (en bordure du parc Monceau) pour découvrir ou redécouvrir un art qui n' a pas fini de vous faire rêver !